Pour certains, la route du changement représente une destination, alors que pour d’autres, elle s’illustre davantage comme un parcours. En fait, il est plus simple d’admettre qu’il s’agit d’une dynamique où l’un mène à l’autre. Cependant, pour qu’il en soit ainsi, faut-il que la magie s’opère au-delà des intentions. Trop de gens désirent du changement sans toutefois vouloir changer. Ce paradoxe est aussi vrai sur le plan personnel que dans une perspective organisationnelle.
En entreprise, l’erreur souvent commise est de vouloir générer du changement en modifiant la structure sans s’attaquer à la culture. La culture du changement fait appel au courage managérial, et nécessite un leadership de type visionnaire, transformationnel, et situationnel. Ainsi, le véritable leader anticipe un virage avant la tempête ou après avoir constaté les dégâts.
Trop souvent, nous portons notre attention sur des prédictions de performance liées à la production ou à la finance. Parallèlement, nous négligeons souvent d’évaluer nos prédictions d’engagement et de mobilisation du personnel.
Pourtant, sans ces deux facteurs essentiels, malgré des prédictions budgétaires encourageantes, un dérapage peut survenir. À la base, c’est la culture organisationnelle qui optimise la structure opérationnelle, et non l’inverse.
Comment communiquer le changement
Sur la route du changement, l’atteinte de notre objectif ne peut être considérée sans un plan de communication. Les gens ont l’habitude de dialoguer et de critiquer, mais savoir parler et communiquer demeure complémentaire pour le leader. À titre d’analogie, savoir marcher est simple, mais danser est plus complexe.
Ainsi, communiquer, c’est savoir orchestrer stratégiquement la livraison d’un message. Dans le cas qui nous intéresse, nous parlons d’un message annonçant l’avènement d’un changement. Naturellement, celui-ci ne doit pas se présenter tel un tsunami ayant pour effet de nous noyer. Si le changement est mal planifié, nous risquons de créer une vague de panique sous un fort vent de résistance chaotique et ingérable.
Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il existe un cycle de communication efficace empruntant différents modèles. Par exemple, voulons-nous partager une information dont le résultat est déjà fixé et immuable ? Ou partager une information dont le résultat est à préciser tout en sollicitant l’opinion et la rétroaction de notre auditoire ? Ou encore, en sollicitant la collaboration conditionnelle à la réalisation d’un projet nécessitant de réévaluer la route du changement ?
En considérant que le message est clair (ce qui est rarement le cas), il y a une série d’étapes à considérer pour que celui-ci passe bien.
- Premièrement, faut-il identifier notre auditoire et évaluer la ou les façons de le rejoindre ?
- Deuxièmement, il faudra évaluer s’il a effectivement été rejoint.
- Troisièmement, il faudra sonder son auditoire pour évaluer si la compréhension correspond au véritable sens du message partagé.
Finalement, ce n’est qu’après avoir franchi ces étapes que l’adhésion et le passage à l’action se feront de manière à provoquer une transformation favorable, et atteindre le résultat désiré.
Et toi, quel message veux-tu passer aujourd’hui ? Et comment ?
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