Le 7 mai, au cours de son point de presse, François Legault a encore une fois fait preuve de transparence en présentant les critères qui orientent ses actions. Il a exposé son raisonnement et les implications de ses positions. En tant que gestionnaire, prendre une décision n’est pas toujours facile. Justifier celle-ci par la suite est encore plus complexe.
Bonnes ou mauvaises
Lors de mon premier cours en gestion au HEC, l’enseignant nous avait présenté sa philosophie sur ce sujet : « Prendre une décision, c’est choisir la moins pire des mauvaises décisions ». Trente-cinq années plus tard, c’est moi qui utilise cette citation dans mes formations. Pourquoi ? Parce que lorsqu’on décide, on fait des choix et on prend des risques. Ensuite, on assume cette intention et on s’assure de pouvoir justifier adéquatement notre démarche lorsqu’on nous le demande. Il faut aussi apprendre à vivre avec l’absence de certitude.
Risque zéro
Toutes les personnes qui font des interventions comme gestionnaire aimeraient avoir la solution parfaite, sans effet néfaste et surtout faire plaisir à tout le monde. Selon moi, c’est peu probable. La seule façon de demeurer sans risque, sans aucun impact négatif, c’est de ne pas prendre de décision. Et encore là, il va y avoir des conséquences.
François Legault et la COVID-19
Les événements que nous vivons présentement au Québec imposent possiblement les pires conditions pour un premier ministre. Les impacts de chacune des décisions du gouvernement Legault en rapport avec la pandémie impliquent des décès, des pertes d’emploi, des faillites et plusieurs autres effets majeurs. Pourtant, le premier ministre continue à s’imposer dans les meilleurs intérêts de tous les Québécois en intervenant dans un contexte difficile tout en sachant pertinemment que le risque zéro n’existe pas.
Comment fait-il pour demeurer confiant ? Il fait les meilleurs choix avec les informations qu’il possède. Il s’adjoint de personnes compétentes près de lui comme le docteur Arruda et plusieurs autres. Finalement, il prend les décisions impliquant le moins de conséquences négatives possible. Ainsi, il peut s’expliquer clairement lorsque la demande lui est adressée.
Gestionnaire, inspirez-vous et améliorez votre prise de décision en observant le premier ministre.