Bonjour à tous,
Je suis très heureux de faire partie du groupe de collaborateurs experts du Journal Action PME.
Le marché dispensé est une nouvelle catégorie d’actifs présente en gestion de portefeuille.
Le marché dispensé, aussi appelé « marché privé », a une nouvelle place dans une gestion de portefeuille, voici pourquoi. Ce sont des placements de type alternatifs, donc non traditionnels. Afin de résumer (j’expliquerai plus en détail dans une autre chronique), je dirais que ce marché est composé de trois éléments.
- En premier lieu, il y a des firmes (émetteurs) privées qui ont un besoin de capitaux pour certaines circonstances.
- Deuxièmement, les firmes de courtage qui font un exercice de diligence sur l’émetteur et sur le bienfondé de la demande et la qualité de l’émission, soit sous forme d’obligations, d’actions ou autre.
- Enfin, il y a les investisseurs qui, par l’entremise de leur régime enregistré, leur corporation ou autre, investissent dans ces entités. Il s’agit d’investissements moins liquides avec des risques particuliers.
La nouvelle diversification de portefeuille
Parlons donc du sujet de la diversification de portefeuille. Au début de ma carrière, les gestionnaires de portefeuille disaient qu’il fallait un pourcentage en actions et le reste en revenus fixes. Et il était possible de diversifier davantage en allouant les actifs selon différentes régions du globe, comme le Canada, les États-Unis, l’Europe et quelques marchés un peu plus sophistiqués. Il était aussi fréquent de voir des produits que l’on pourrait appeler « flavour of the month » qui ont connu un départ fulgurant pour enfin perdre tout leur lustre et disparaître de l’univers financier.
Nous venons de connaître une décennie de croissance, particulièrement aux États-Unis. Est-ce que la diversification d’un portefeuille telle que nous la connaissons tient encore la route ? Certainement.
Mais pouvons-nous faire mieux ?
Et pourquoi ?
Parce que tout bouge ensemble, partout dans le monde, simultanément. Si les États-Unis toussent, toutes les places boursières écopent. Il en va même en Europe ou en Asie. Et que dire de la portion revenue fixes… on passe.
Comment peut-on faire ?
Je vous présente ce groupe Tiger 21, qui a vu le jour il y a une vingtaine d’années de cela.
Il compte maintenant plus de 640 membres qui discutent de questions légales, de famille, de philanthropie, de la diversification de leur portefeuille. Les membres de ce groupe sont des gens très bien nantis et sont régulièrement interrogés pour faire part de la répartition de leurs actifs financiers par catégorie. Les résultats figurent dans le graphique ci-dessous :
Il est facile de trouver, avec votre moteur de recherche, toute l’information sur le groupe et son fonctionnement.
L’allocation des actifs du groupe est telle qu’environ 25 % du portefeuille est investi dans les marchés publics, 25 % en immobilier, 25 % dans les placements privés et le dernier 25 % est investi dans les revenus fixes, les fonds de couverture ou en équivalent liquide.
En résumé, plus de 50 % des actifs détenus sont répartis dans des investissements de type alternatifs.
Les placements alternatifs sont définis comme étant tout ce qui n’entre pas dans la catégorie des investissements traditionnels. On y retrouve l’immobilier, des fonds de couverture, du capital de risque, des stratégies d’options, des placements privés, ou autres. Les produits du marché dispensés sont en fait des placements que l’on dit « privés », car ceux-ci se font dans des entreprises généralement non cotées en bourse. Les produits alternatifs ne remplacent pas les investissements traditionnels, mais permettent d’avoir des actifs non corrélés, c’est-à-dire qu’ils ne réagissent pas simultanément de la même façon aux mêmes événements.
Ci-haut, je vous présente la répartition du portefeuille du fonds de pension de Yale. Environ 31 % des actifs sont investis dans des actions compagnies privées et compagnies en démarrage. Cette diversification du portefeuille a permis d’engendrer des rendements moyens de 12,5 % sur un horizon de 30 ans, alors que l’indice mondial MSCI n’a engendré qu’un rendement annuel de 6,9 % pendant cette même période. Presque 6 % de plus par année. WOW !
L’intérêt d’une diversification telle que présentée par le groupe Tiger 21 ou le fonds de pension Yale réside dans le fait que chacune des catégories d’actifs détenues dans le portefeuille est très peu ou pas corrélée avec l’autre. Bien que le S&P 500 ait eu un retour total de près de 30 % en 2019, la diversification est très importante, car il est coutume de dire que les rendements passés ne garantissent en rien les rendements futurs.
Je parlerai davantage de ce sujet dans les chroniques futures.
Ce texte est une commandite de Luc Chartrand.
*Luc Chartrand est représentant de courtier sur le marché dispensé et en épargne collective chez Gestion financière Cape Cove. Cet article sera présent sur son site Web, lucchartrand.ca ou .com sous l’onglet blogue. La décision d’investissement engendre des conséquences importantes. Cet article n’est en aucun cas une sollicitation.