Et si mieux comprendre les émotions s’avérait, pour les leaders, la solution à leurs problèmes ? Lorsque mes clients arrivent en séance de coaching, d’entrée de jeu, ils m’exposent leur état d’esprit, leurs enjeux et leur objectif pour cette session de travail. Très rapidement, que le coaché veuille ou non leur donner priorité, les émotions montent à la surface.
Et c’est normal ! Après tout, les leaders sont humains, avant tout ! Ainsi, très tôt dans l’accompagnement, un fil d’Ariane se tisse, révélant la ou les émotions récurrentes influençant le leader, son entourage et sa façon de diriger de manière positive ou négative.
Les émotions prédominantes
Globalement, il existe deux émotions : l’amour et la peur. Vous vous demandez sans doute en quoi ces émotions influencent votre leadership, vos relations interpersonnelles, et même votre performance et la cohésion au sein de votre équipe. La réponse est… en tout ! Elles créent un mouvement, voire une dynamique, souvent récurrente, qui influence non seulement la personne que vous êtes, mais aussi votre façon de diriger et chacune des personnes dans l’équipe.
L’amour
L’amour, dont on parle malheureusement très peu en affaires, regroupe une myriade d’émotions qu’Esther Hicks, auteure du livre Le fabuleux pouvoir des émotions, qualifie d’émotion de haute fréquence. Autrement dit, il s’agit d’émotions en présence desquelles on se sent bien. Parmi elles : la joie, la gratitude, la passion, l’accomplissement, la confiance, l’enthousiasme, l’optimisme et l’espoir.
La peur
La peur, une émotion dite de basse fréquence, provoque l’effet inverse. Cette émotion et toutes ses cousines vous malmènent et, malheureusement, peuvent avoir des effets dévastateurs sur votre entourage, votre performance et même votre santé. Parmi elles : l’impuissance, l’insécurité, la culpabilité, le jugement, la colère, le blâme, le doute et la déception. Pour bien illustrer mes propos, regardons de plus près ce qu’est l’échelle émotionnelle.
L’échelle émotionnelle
À gauche figurent, de manière ascendante, les émotions de haute fréquence rattachées à l’amour. À droite, de manière descendante, sont présentées plusieurs émotions de basse fréquence derrière lesquelles se cache la peur.
Mais attention : cette méthode de classification des émotions ne veut pas dire que nous devrions étiqueter la peur, ou toute autre émotion dans sa catégorie, « d’émotion négative ». Et l’inverse est aussi vrai. Car toute émotion, quelle qu’elle soit, peut servir de levier pour inciter une personne à changer sa réalité et monter dans l’échelle émotionnelle.
L’émotion a tout simplement besoin d’être accueillie pour ce qu’elle est… sans jugement ! Et c’est là que le bât blesse. Lorsque nous ressentons une émotion de basse fréquence telle que le blâme, la peur, le découragement, la culpabilité, le premier réflexe est souvent de chercher à s’en débarrasser au plus vite ! Alors que c’est justement en faisant face à son émotion qu’on est plus à même de remonter l’échelle émotionnelle.
Fait intéressant : plus une personne est intelligente émotionnellement et moins intenses sont les dégringolades émotionnelles en présence d’une personne ou d’une situation déstabilisante. Il est donc essentiel de développer l’intelligence émotionnelle sur une base individuelle, mais aussi collective. Surtout dans le contexte actuel où dirigeants et employés font face à une pression de plus en plus accrue.
Dans le prochain article, je partagerai avec vous un cas illustrant une dégringolade émotionnelle.
Au plaisir!