Avoir le trac, c’est tout sauf agréable lorsqu’on s’adresse au public : notre voix, chargée d’émotion, émet des trémolos bien audibles, nos genoux tremblent et nos idées deviennent si embrouillées qu’on a l’impression que notre cerveau s’est désactivé. Pour cette raison, plusieurs seraient tentés de vouloir se débarrasser entièrement de leur trac, mais cela serait une erreur puisqu’il possède quelques bienfaits lorsqu’il est canalisé correctement : il donne notamment une poussée d’énergie et il accroit la vivacité intellectuelle.
On compte deux sortes de trac : le bon et… le moins bon. Un trac positif facilite la prise de parole en public, car il témoigne d’un désir de livrer un message, une information pertinente pour vous. Il signifie aussi que vous voulez offrir le meilleur de vous-même. Ce trac vous pousse donc à vous dépasser, à vous réaliser pleinement.
À l’opposé, un trac mal canalisé vous paralyse et diminue vos capacités, voire votre crédibilité, car vous n’arrivez plus à contrôler vos pensées, et votre discours s’en ressent. Et plus vos peurs prennent de la place, plus vos mains tremblent, plus le trémolo se fait entendre dans votre voix et moins il est facile de reprendre le contrôle. Le trac est donc utile, mais à petites doses.
Quant à son absence totale, elle peut paraître comme un manque d’intérêt, de l’arrogance ou de la nonchalance aux yeux de l’auditoire. Comment faire pour se maintenir dans une zone positive et confortable?
Le fonctionnement du trac
Bien que vous maîtrisiez votre sujet sur le bout des doigts, vous commencez à hésiter et à bégayer parce que des gens vous regardent. Vos émotions sont complètement irrationnelles, mais aussi réelles qu’invalidantes. Des mécanismes psychiques ont brouillé votre vision des choses : votre cerveau trie les informations en fonction de vos préoccupations et de vos préjugés, votre voix intérieure ranime vos peurs et fait revivre des schèmes de pensées liés à votre enfance, votre estime de soi en prend un coup, etc.
Il n’y a pas de doute, le stress change notre perception de la réalité. À ce sujet, un philosophe du premier siècle avant Jésus-Christ a écrit : « Si un événement te chagrine, ce n’est pas lui, c’est le jugement que tu portes sur lui qui te trouble. »
Dites adieu au trac négatif
Si vous voulez en finir avec ces craintes qui vous tiraillent le ventre et paralysent votre esprit, il vous faut passer à l’action. Pour ce faire, préparez-vous convenablement : pratiquez votre texte à voix haute et faites des exercices de respiration. Une fois dans la salle, prenez quelques instants avant le début de la présentation pour jaser avec les spectateurs.
En canalisant vos pensées sur ce qui vous entoure plutôt que sur votre nervosité, vous forcerez votre esprit à s’apaiser, et par le fait même, vos idées deviendront plus claires. Pour certaines personnes, faire de l’exercice physique le matin d’une présentation s’avère nécessaire pour évacuer le stress et reprendre le contrôle sur soi.
Et rappelez-vous que le trac se dissipe bien souvent après quelques minutes, une fois qu’on entre dans le vif du sujet. Alors, allez-y. À vous de jouer!