Gros plan sur le robot journaliste ou la rédaction automatisée, une discipline dont le développement s’intensifie depuis 2011.
En 2015, le journal français Le Monde a utilisé un robot codé pour produire 36 000 textes et faire état de résultats électoraux départementaux. Depuis, outre les médias, autant des entreprises spécialisées en immobilier, en commerce en ligne, en tourisme qu’en webmarketing ont utilisé ce type de robots pour l’élaboration de contenus spécialisés.
Compte tenu de la nature prolifique de ces « machines à rédiger », les journalistes et les rédacteurs doivent-ils s’inquiéter pour la pérennité de leur métier ?
Pour répondre à cette question, comparons les fonctions de certains types d’ »algorithmes, connus sous le nom de « robot journaliste » ou « robot rédacteur », avec le travail des scribes humains.
Il en découle que le terme « robot journaliste », largement employé dans les médias, s’apparente davantage à celui de « moteur de rédaction » qu’à celui d’une tête pensante pour désigner les fonctions de rédaction effectuées au moyen d’algorithmes. Ni le « journalisme » d’enquête comme tel ni les entretiens interactifs avec les sources ne peuvent être réalisés par les machines comme c’est le cas pour les humains.
Pour le moment, les algorithmes élaborent des textes en fonction des commandes de leur programmeur et des paramètres précis qu’il a établis. Rien à voir avec l’idée que plusieurs se font de l’intelligence artificielle, imaginant une sorte d’humanoïde doté d’un esprit analytique et critique sophistiqué, qui aurait remplacé le journaliste en chair et en os !
Les contenus issus de robots rédacteurs ou de robots journalistes sont produits à partir de contenu de qualité existant qui a été initialement élaboré par des humains. Aucun processus créatif n’intervient dans ce cas. En somme, la rédaction automatisée consiste à recueillir et à assembler du contenu plutôt qu’à en créer.
Pour l’heure, les journalistes et les rédacteurs gardent une longueur d’avance sur les machines. À noter néanmoins que ces dernières améliorent sans cesse leurs capacités, notamment grâce à l’apprentissage automatique. Un domaine à suivre de près pour ne pas être dépassés par les nouvelles technologies.
2 commentaires
Cet exposé me semble réaliste!
Merci