Le plus grand travail que nous ayons à réaliser dans la vie de tous les jours, autant dans notre vie personnelle que professionnelle, est de trouver des alliés pour avancer dans la direction de nos objectifs. Nous avons besoin de travailler la collaboration avec les autres en tout temps.
Pourquoi parler de défis ? Parce que chaque individu qui croise notre route est un acteur dans le scénario de notre vie.
Par notre bagage, nous influençons les perceptions, car l’image que nous nous faisons d’une situation n’est toujours, en fait, qu’une réalité basée sur notre propre interprétation. Cela colle, conséquemment, des réalités ensemble pour faire un tout.
La collaboration efficace avec les autres pousses vers le succès
Comment devons-nous donc observer les différentes situations pour créer la meilleure collaboration possible ? Tout est rattaché à l’écosystème que nous souhaitons alimenter. Le terme « alimenter » est bien important, car nous alimentons nos relations par nos comportements quotidiens.
L’humain est doté d’une conscience et d’un ego. Il est capable de réfléchir, de se positionner et d’agir avec le libre arbitre. Il est donc responsable de ses comportements et de ses décisions.
Que cherchons-nous à alimenter par nos comportements ? La réponse évidente est malheureusement nos émotions.
Pourquoi malheureusement ? Souvent sans en être conscient, l’humain se sabote lui-même, en donnant beaucoup trop de place aux émotions dans la gestion d’une situation. Ce type de réaction, tout à fait humaine, ramène l’importance de la décision sur le « moi ».
Pourtant, le principe même de la collaboration repose sur la notion d’unisson, qui conséquemment inclut un minimum de deux « moi ». C’est là que le rapport de force s’installe, envahi par le besoin de l’ego de gagner, d’influencer et de se convaincre d’avoir raison dans l’interprétation d’une situation.
Voici trois postures d’observation à expérimenter pour travailler la collaboration :
1- Prendre conscience de soi.
Est-ce que c’est le « moi », qui est le plus important dans la situation actuelle ? Est-ce que cette posture est la meilleure pour atteindre mes objectifs ? Pour terminer, est-ce que l’emporter aura des conséquences positives et constructives sur ce que j’essaie de bâtir ?
2- Prendre conscience de l’autre.
Est-ce que je peux apprendre des forces de l’autre ? Est-ce que le fait de suivre l’autre personne va m’aider à atteindre mes objectifs ou me nuire ? Suis-je conscient que ses préférences comportementales puissent servir à nourrir mes propres angles morts ?
3- Prendre conscience de son environnement.
Est-ce que par mes comportements, je permets l’avancement d’un objectif collectif ? Suis-je un acteur d’ancrage ou de chaos ? Est-ce que ma position face à mon environnement sert à alimenter les perceptions de mon « moi » aux prises avec une mauvaise gestion de mes émotions ? Est-ce que mes actions sont basées sur la raison ou l’émotion ?
Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses dans les questions présentées ci-dessus. Il y a par contre des choix à faire pour s’entourer d’alliés.
Que cela soit pour choisir qui partage notre vie de couple, ou encore pour choisir un collègue de travail, la notion de choix est fondamentale.
Dans quelle(s) posture(s) d’observation suis-je pour évaluer la pertinence de l’investissement dans une relation ? Est-ce que ces relations vont m’aider ou être des distractions dans le grand portrait de la vie ?
C’est ainsi que l’on peut passer des années à faire du sur place, inconscients de l’impact de nos choix de relations pour avancer.
Nous sommes la somme des 5 personnes avec qui nous passons le plus de temps. Ces 5 personnes devraient être des alliés, des bornes de recharge d’énergie pour s’alimenter et non pour se nuire.
Choisissons donc nos collaborateurs précieusement.
Notre conjoint, nos amis, nos employés, nos partenaires, nos fournisseurs, car ils seront des accélérateurs d’atteinte d’objectifs ou des distractions sur le chemin que nous traçons.
Les seules choses que nous contrôlons sont nos propres comportements, qui ne peuvent être réfléchis que lorsque nous sommes capables de faire abstraction de l’ego et de nous mettre en posture d’observation.
Tous ne sont pas obligatoirement des alliés.
Certaines personnes seront de passage pour l’instant d’un moment. Certaines amitiés s’éteindront. Des couples se briseront. Des collègues partiront. Car tout est dynamique et en constante évolution.
Cependant, les 5 personnes avec lesquelles nous choisissons d’expérimenter la collaboration devraient toujours nous aider à être plus forts et plus près de nos objectifs. Le contre-courant aura toujours l’effet de fatiguer et de gaspiller l’énergie de ceux qui rament avec nous.
En équipe, tout n’a pas besoin d’être dit et tout n’a pas besoin d’être su. L’équipe est un tout, composée de plus d’une personne qui partage un but commun. Cet ensemble de personnes a la responsabilité de jouer un rôle plus grand que le « moi ». La confiance de l’un envers l’autre doit aussi être suffisamment forte pour rationaliser les comportements et se détacher de l’émotion. Nous sommes les parts d’un tout.
Seulement avec le recul nécessaire pourrons-nous expérimenter la vraie collaboration et ainsi utiliser notre énergie à alimenter les actions bénéfiques à l’atteinte de nos objectifs.