On arrive souvent à la fin d’une année avec une seule envie : celle de décrocher ! Les milieux de travail sont de plus en plus flexibles. Ce qui nous a permis de passer au travers d’une année bien chargée. C’est pourquoi, le droit à la déconnexion c’est une bonne chose. Commencez votre année 2023 avec cette habitude.
Toutefois, cette nouvelle flexibilité entraîne une frontière plus floue entre la vie personnelle et la vie professionnelle.
Qu’est-ce que le droit à la déconnexion ?
Il existe différentes interprétations du « droit à la déconnexion ». Mais, en général, celui-ci vise essentiellement à encadrer l’utilisation des outils de communication en dehors des heures de travail. Cela, pour permettre aux travailleurs de se déconnecter et pour leur assurer un temps de repos.
Les gens travaillent de leur domicile et organisent leur horaire en fonction de leurs impératifs professionnels et familiaux. Mais décrocher devient difficile. D’ailleurs, 50 % des travailleurs disent ressentir une pression pour rester connectés. De plus, 68 % des travailleurs estiment que le gouvernement devrait légiférer pour encadrer le droit à la déconnexion. Il faut dire que cela se fait déjà en France, en Espagne, au Portugal, en Belgique et en Ontario.
Les dangers de l’hyperconnectivité
Les conséquences de l’hyperconnectivité sur la santé sont encore floues. Mais suscitent d’importantes inquiétudes légitimes. Notamment sur le plan de la santé physique, l’on retrouve (troubles musculosquelettiques, troubles du sommeil, obésité). Au niveau de la santé mentale, l’on retrouve (stress, anxiété, culpabilité) et de la qualité de la vie sociale (tensions familiales, isolement).
Non seulement il faut donc protéger les travailleurs contre la surcharge de travail qui peut être imposée par l’organisation ou un gestionnaire, mais aussi d’eux-mêmes, qui peuvent y perdre leurs repères. Une politique de droit à la déconnexion peut s’avérer un outil intéressant afin de tracer une limite entre les obligations professionnelles et la vie personnelle.
Au Québec, il n’y a pas encore d’encadrement réglementaire précis à ce sujet. Québec Solidaire a d’ailleurs tenté d’ouvrir le débat sur la question du droit à la déconnexion. Cela par l’entremise d’un projet de loi, en juin 2020, et est revenu à la charge en décembre 2021 en déposant un second projet à cet égard, mais aucune loi n’a toutefois été adoptée.
Droit à la déconnexion : qu’est-ce que dit la législation québécoise
L’absence d’un droit clair à la déconnexion dans la législation québécoise ne devrait pas empêcher les entreprises ni les employeurs à mettre en place des mécanismes. Au moins pour tenter de limiter ou de mieux encadrer les risques d’hyperconnectivité. Ainsi pour réduire ses répercussions sur la santé psychologique des travailleurs. Employeurs et travailleurs doivent communiquer et collaborer pour trouver un mode de travail qui optimise la productivité tout en assurant un milieu de travail sain.
Conclusion
Force est de constater qu’une réflexion s’impose. Comme travailleurs, je vous invite à dresser une limite plus claire entre votre vie professionnelle et personnelle. Par la suite, j’invite les organisations à sensibiliser leurs gestionnaires aux impacts de l’hyperconnectivité. En dernier lieu, mettre en place des politiques qui énoncent les attentes et des règles raisonnables quant à la disponibilité des travailleurs en dehors des heures de travail.