Encore aujourd’hui, nous accordons beaucoup d’importance à l’amélioration de nos faiblesses; mais aussi celles de notre entourage. C’est plus fort que nous ! Bien sûr, on nous a appris à la dure qu’il fallait sans relâche travailler à les améliorer. Le pire, c’est qu’il est facile de les repérer. Pour plusieurs, l’amélioration de nos faiblesses représente l’unique voie de la réussite.
Dans son blogue intitulé « How to Stop Fixating on Failure », Marcus Buckingham, auteur et conférencier émérite qui a consacré sa vie à l’importance de miser sur les forces, explique que moins de 20 % des personnes se consacrent à l’amélioration de leurs forces. Dans un monde où les employés de talent se font rares et quittent rapidement le navire, on se doit de se demander si on fait fausse route.
Travailler sur les faiblesses ne les fait pas disparaître
« Si tu travailles fort, tu vas devenir bon ! » Oui, dans la mesure où ce sur quoi vous travaillez est dans vos cordes ! Dans la mesure où la mission confiée vous allume. La vérité, c’est que travailler sur ses faiblesses ne les fait pas disparaître. Une chose est certaine, travailler à développer ses forces mène plus facilement, et de manière plus agréable, sur la voie de l’excellence.
Travailler sur les faiblesses ne motive personne
Une des raisons pour lesquelles les employés réagissent mal à la critique et aux rétroactions et, aussi, pour lesquelles les évaluations de performance n’ont pas la cote, ce sont ces chères faiblesses sur lesquelles nous mettons gentiment et de manière « constructive » l’accent.
Une faiblesse, c’est une faiblesse… Même si vous en parlez, l’expliquez, l’enrobez, lui rattachez une myriade d’objectifs ou de récompenses toutes plus stimulantes les unes que les autres. Il n’en demeure pas moins que travailler à améliorer une faiblesse ne motive personne.
Amélioration de nos faiblesses : plutôt améliorer nos talents
Beaucoup de gestionnaires et d’employés me confient que s’ils ont accepté leur poste, c’est parce qu’ils avaient la certitude de pouvoir mettre à profit un talent X. Aussi, qu’ils auraient le privilège de s’impliquer à 100 % dans le projet Y ou de se voir confier la mission Z.
Une fois qu’ils arrivent en poste, la réalité est tout autre. On leur dit qu’ils doivent d’abord faire leurs preuves et démontrer qu’ils sont à la hauteur. Déception et démotivation assurées !
Pour d’autres, des personnes de talent œuvrant dans l’entreprise depuis plusieurs années, elles ont l’impression de ne plus avancer, de stagner et de ne plus s’accomplir. Parce qu’on n’arrive pas à déceler cette insatisfaction et qu’elles n’arrivent pas à l’articuler, nous nous mettons à leur trouver tout plein de points sur lesquels elles devraient travailler.
Ou encore, on leur confie des missions qu’elles qualifient de « missions plates », sous prétexte qu’elles doivent maintenant partager leurs connaissances ou autres raisons qui ne les allument pas. Étrangement, ce sont souvent ces départs qui font le plus mal et qui sont les moins attendus.
Prenez les devants et changez votre fusil d’épaule ! Offrez à vos gestionnaires et à vos employés un temps d’arrêt pour mener une réflexion profonde sur la personne et le leader qu’ils sont, ce qu’ils souhaitent devenir et les aider à combler l’écart entre les deux. Rapprochez-vous d’eux et démontrez-leur à quel point ils sont importants pour vous en apprenant quelles sont leurs forces prédominantes et comment miser sur elles. Offrez-leur un bilan de compétences.
Au plaisir de collaborer avec vous !