L’utilisation du cycle de résonance en entreprise permet une meilleure productivité. Bien sûr, si la gestion des émotions et la communication sont bien utilisés.
Dans chaque relation, il y a des hauts et des bas. On est d’accord, on se chamaille, on se pardonne… et bien évidemment, plus on met de personnes dans une relation, plus les risques de désaccord sont grands. C’est logique !
Et c’est exactement ce qui se passe en entreprise. Puisque les conflits sont une des principales causes de contre-productivité, de problème de gestion du temps et des émotions ainsi que de mal-être. Pourtant, ces moments de dysharmonie sont riches de sens et d’enseignement si on parvient à les détecter et à en tirer les leçons en bonne intelligence… laissez-moi vous en dire plus.
L’utilisation du cycle de résonance lors d’une réunion
Commençons par prendre un exemple. Imaginez une réunion rassemblant une dizaine de personnes autour d’un nouveau projet. Tout le monde arrive plein de bonne volonté et excité par ce nouveau dossier plein de promesses, c’est l’harmonie parfaite. Mais voilà, un désaccord apparaît, et deux participants commencent à expliquer leurs points de vue. L’harmonie se fissure et des sous-groupes apparaissent. Que se passe-t-il ensuite ? Eh bien, comme vous l’avez très certainement déjà vécu, on observe une succession de 5 étapes.
1- Tout le monde est d’accord.
C’EST LA RÉSONANCE.
2- La réunion se poursuit dans un brouhaha où chacun répète en boucle le point de désaccord. Évidemment sans apporter de nouveaux éléments.
C’EST LA DISSONANCE.
3- Le chef de projet calme les esprits et permet à chacun d’expliquer son idée, de défendre son projet.
C’EST LA RÉSISTANCE.
4- Pensant que leur version est la meilleure, les opposants campent sur leurs positions. Ensuite le ton monte, la mauvaise foi apparaît et on interrompt la réunion.
C’EST LA DÉFAILLANCE.
5- Après cette pause, les tensions sont apaisées et les discussions peuvent reprendre, on se donne une seconde chance.
C’EST LA RÉSILIENCE.
6- Le redémarrage du projet est compliqué. Puisque la motivation et la bonne humeur ne sont plus de mise et chacun cherche de fausses excuses.
C’EST LA DÉPENDANCE.
7- Pour finir, le projet reprend son cours… jusqu’au prochain désaccord !
Dans la réalisation d’un projet, la gestion des émotions et la communication ont un rôle important
Cette succession d’étapes a été décrite par Daniel Goleman. Il donne le nom du « cycle de la résonance » alors qu’il étudiait la gestion des émotions et la communication. Ce qui est intéressant dans ce cycle de résonance, c’est de l’utiliser pour passer plus de temps en résonance (phase d’harmonie où les échanges sont productifs) et passer rapidement par les 5 autres phases (contre-productives – allant à l’inverse des résultats attendus – et génératrices d’émotions négatives).
Dans ce but, les phases en rouge sont utiles. Puisqu’elles sont des signaux forts que les personnes sont en souffrance dans cette relation et que la priorité est d’apporter une solution. Finalement les conditions pour faire avancer le projet ne seront pas réunies.
Le travail d’équipe provoque souvent de la dissonance et c’est normal
Le premier pas est donc de se rendre compte que la dissonance est normale et de la dédramatiser. On ne peut pas être tous toujours d’accord, ce qui compte, c’est de déterminer les points de dissonance. Pour être ensuite en mesure de les traiter avec calme et lucidité. Il faut donc poser des questions, respecter les points de vue des autres et réduire petit à petit la dissonance. Finalement s’assurer que tout le monde fait un pas vers l’autre et vérifier que personne n’est laissé pour compte.
De la même manière, se rendre compte que l’organisation traverse une phase de défaillance est intéressant. Cela nous indique que le système n’est plus en mesure d’avancer vers une solution et qu’il faut proposer, chercher ou créer un autre processus. Par exemple, dans le cas d’une communication difficile, faire une pause pour gérer les émotions, faire appel à un facilitateur ou proposer un coaching d’équipe pour apprendre à mieux se connaître et à mieux s’adapter.
En ce qui concerne la dépendance, plus on sera conscient d’être dans cette étape du cycle, plus on sera en mesure d’en sortir, en se réappropriant le challenge, en demandant et en offrant du soutien pour rester dans un esprit constructiviste et ne pas sombrer dans la fatalité.
Plusieurs défis pour les leaders
Concrètement, le défi pour le leader sera de faciliter la communication, de sécuriser les participants, de valoriser ce qui a été fait, de s’appuyer sur ce qui fonctionne bien et de susciter le soutien au sein du groupe.
Le premier objectif est de permettre à chacun de prendre conscience de ce qu’il fait bien, de le partager avec l’ensemble du groupe et de reconstruire un niveau de confiance fort.
Dans un deuxième temps, les échanges pourront reprendre avec pour second objectif de trouver un compromis en prenant le meilleur dans chacun des points de vue.
Il ne s’agit pas d’arbitrer en tranchant, mais d’arbitrer pour garantir un échange où chacun peut proposer une nouvelle idée en toute sécurité pour contribuer au développement du projet et de l’entreprise.
Avoir ce modèle dans un coin de la tête et l’utiliser pour revenir rapidement dans un état de résonance permet non seulement au leader de faire avancer le projet, mais aussi, et surtout, de renforcer la motivation et l’engagement de chacun dans l’équipe et dans l’organisation en valorisant les apports et les forces. Un outil à mettre entre les mains de chaque dirigeant… Si vous souhaitez en savoir plus, je serai ravie de répondre à vos questions.