Que ce soit relativement à un individu ou à une organisation, connaître ses forces et ses faiblesses est un prérequis indispensable au développement de stratégies efficaces. L’utilisation du constructivisme en entreprise commence par les actions positives.
Le principe est de vous appuyer sur vos forces les plus développées pour élaborer un plan pour développer celles qui peuvent l’être avec le minimum d’investissement et le maximum d’effet. Si vous êtes en mesure de définir ces actions à cibler en priorité pour avoir rapidement les plus grands impacts positifs possible, vous êtes gagnant ! C’est ce que nous vous invitons à découvrir…
Nous concentrons souvent notre énergie sur ce qui ne va pas bien
Bien souvent, les feedbacks mettent de l’avant ce qui ne va pas. À l’école, l’enseignant souligne en rouge toutes les erreurs. D’un point de vue personnel, on a tendance à parler de ce qu’on aimerait changer ou améliorer, « il faut que je perde cinq kilos », « il faudrait que j’arrête de fumer », « je suis nulle en informatique, il faudrait que je fasse une formation ».
En entreprise, c’est le même constat.
Lors d’un audit ou d’un consulting, les intervenants font ressortir tout ce qui ne va pas et dirigeants et équipes doivent mobiliser toute leur énergie pour continuer à travailler en ayant le sentiment que rien ne va. Cette tendance à pointer du doigt les faiblesses et à inciter les responsables à y remédier est non seulement démotivante et inefficace, mais elle est surtout fausse.
En effet, pour reprendre l’exemple de la copie d’élève, mettre en lumière les erreurs revient à ne pas prendre en compte tout ce qui est juste. Pour avoir une représentation plus réaliste de la production, il faudrait d’une part mettre de l’avant tout ce qui est bon et d’autre part, regrouper les fautes par types.
Ainsi, l’apprenant verrait ce qu’il maîtrise et ne verrait pas « 15 fautes », mais plutôt « 15 fois la même erreur concernant les accords ». Insister sur les forces permet de bâtir la confiance, l’estime de soi et la motivation nécessaires pour améliorer le point précis mis en évidence lors du feedback, dans notre cas, les accords.
Reconcentrons-nous sur l’approche par les forces en entreprise.
Quand après un audit, on vous dit que votre vision n’est pas très claire, que la stratégie est à repenser, que les leaders ne semblent pas suivis par leurs équipes et que la communication interne est à améliorer… par quoi commencez-vous ?
Quel est votre niveau de motivation ?
Sur une échelle de 1 à 10, quel est votre niveau de bien-être ? Ce que je vous propose ici est d’envisager une approche tout autre. Une approche par les forces.
Mettre l’accent sur le positif dans l’entreprise
L’objectif est de prendre conscience de ce qui fonctionne bien dans votre entreprise et de le partager avec l’ensemble des acteurs. Cela permet de renforcer la motivation et l’engagement de chacun autour de l’organisation et de valoriser les apports des personnes et des équipes.
Ensuite, cette approche invite à observer ce qui pourrait être amélioré et à se questionner sur la pertinence des efforts à faire. En d’autres termes, « est-ce que ça en vaut la peine ? ».
La véritable question à se poser concerne l’impact de ces efforts et naturellement, on privilégiera les efforts les plus petits qui auront les plus gros impacts. Ainsi, vous constaterez que très rapidement, les points forts de votre organisation seront encore renforcés et vous pourrez vous concentrer sur l’amélioration des points suivants.
Une démarche constructive va améliorer le fonctionnement de l’entreprise
Prenons un exemple. Dans votre entreprise, les relations sont très bonnes. Les personnes s’entraident, se motivent et ont un réel plaisir à travailler. En revanche, vous constatez que la rigueur n’est pas de mise et que très peu d’entre eux suivent les plans établis par la direction. Pourtant, les leaders sont globalement bien appréciés même s’il leur est souvent reproché de ne pas suffisamment valoriser leurs équipes.
Vous l’avez compris, la grande force de votre entreprise se situe au niveau des relations interpersonnelles et il faut s’appuyer sur ce point pour améliorer ce qui peut l’être. Nous avons ici le choix : un travail sur le leadership ou un travail sur la planification.
C’est ici que nous envisageons les différents impacts.
Améliorer la valorisation implique que chaque leader prend conscience de ce phénomène, élabore une stratégie et prend le temps de valoriser personnes et équipes. Cela permettra de renforcer le sentiment d’appartenance et de bien-être, point qui est déjà fortement développé. L’effort fourni aura donc un faible impact.
Si l’on s’intéresse maintenant à la planification, l’effort à fournir consistera à travailler sur l’importance de suivre la stratégie pour atteindre les objectifs fixés en accord avec la vision de l’organisation. Il conviendra de clarifier le manque d’adéquation en le questionnant et en le verbalisant. Pourquoi le plan actuel n’est pas suivi ? Faut-il l’améliorer ?
Que proposent les personnes sur le terrain ? En clarifiant ce qui ne va pas, ce qui est dissonant, on permet à toute l’organisation de repartir du bon pied et de résonner de nouveau à l’unisson.
Ce travail sur la planification aura donc différents impacts : meilleure compréhension de la planification, respect des processus, appréciation des techniques de leadership, renforcement de la cohésion, de l’implication et de la valorisation. Ici donc, un effort plus petit et des impacts plus grands.
L’utilisation du constructivisme en entreprise avec la technique des petits pas.
Comme vous pouvez le voir, l’approche par les forces ne consiste pas à regarder uniquement le positif et à mettre des œillères, mais bien à mettre en place une démarche constructive en se basant sur ce qui fonctionne et en améliorant ce qui peut l’être par la technique des petits pas.
Si l’approche par les forces vous a séduit, sachez qu’il y aurait encore beaucoup à dire et que je serai ravie de répondre à vos questions pour faire rentrer le constructivisme dans vos organisations…