Pour entreprendre un processus de relève, il convient de réfléchir avant. Réfléchir vient du latin reflexio, qui signifie « regarder en arrière ».
Quand entreprendre un processus de relève fait ressortir les divergences
On comprendra que regarder en arrière pour penser à l’avenir comporte pour le moins des incohérences, lorsque les propriétaires d’entreprise et les repreneurs regardent en arrière, ils se trouvent dans un monde de divergence : expérience, ambitions, attentes, objectifs. Il y a peu de chances de trouver dans le passé des éléments capables de mobiliser pour l’avenir.
Quand on réfléchit, on se pose des questions relatives à des informations dont on dispose. Tout en laissant de côté les questions importantes dont on ne connaît pas les réponses. Or, ces questions importantes concernent les valeurs de chacun, comme les attentes, la vision et l’orientation de l’entreprise.
Ces questions pour lesquelles il n’y a pas de réponses simples. Faute d’aborder des enjeux difficiles et de trouver des réponses, on risque de voir l’entreprise fermer ses portes ou être vendue à des étrangers.
Regarder vers l’avant pour bâtir le présent
Plutôt que de réfléchir, il est préférable de « cogiter », penser ensemble (fondateurs et repreneurs) pour bâtir l’avenir. À quoi ressemblera l’entreprise dans dix ans ? Qui seront les clients ? Quels seront les progrès technologiques, les tendances sociologiques, les besoins des consommateurs, etc. ?
Bien sûr, les points de vue seront divergents, mais c’est un bon signe.
Entreprendre un processus de relève sur certaines bases communes
Pour cogiter, il est essentiel de trouver une base commune : des valeurs ; il faut aussi un langage commun (les mots n’ont pas la même signification pour un jeune formé par les études et un aîné qui a tout appris sur le tas). Il faut aussi de la franchise et apprendre à communiquer clairement sur des idées abstraites.
Le rôle du coach de relève consiste à poser les questions que les personnes concernées n’ont pas déterminées. Aussi à y ajouter des sous-questions souvent embêtantes, à poser des questions qui requièrent plus de profondeur. C’est en répondant à ces questions difficiles que les fondateurs et les repreneurs trouveront les réponses capables de faire converger les rêves des uns et des autres.
Puisque que pour entreprendre un processus de relève, l’on doit forger le présent entre le fondateur et le repreneur pour construire le futur.