Christian a fondé son entreprise il y a 32 ans. Depuis trois ans, Zoé est devenue son associée ; actionnaire minoritaire, elle est directrice générale et est appelée à prendre la relève au cours des prochaines années. Ils vivent la phase que l’on appelle un « règne conjoint ».
Ils s’affrontent aujourd’hui au sujet de l’embauche de Lise, la nièce de Christian, à titre de responsable des ressources humaines. Lise détient un diplôme et a une longue expérience dans le domaine de la santé.
Christian la trouve excellente, alors que Zoé doute de ses compétences ; selon elle, une expérience dans le domaine de la santé n’est pas compatible avec les besoins d’une entreprise privée qui doit constamment améliorer sa productivité. « Elle est beaucoup trop centrée sur les besoins des employés et ne comprend pas que dans une entreprise privée, on doit mettre la priorité sur les clients. »
Après plusieurs longues discussions, ils ne parviennent pas à prendre la décision, les arguments de chacun semblent se neutraliser.
Quel est le problème : avec les valeurs partagées
Si Christian, à titre de fondateur et actionnaire majoritaire décide, Zoé se sentira victime et son leadership sera diminué. Appelé à la rescousse, je recommande de consacrer une séance de coaching sur les valeurs partagées. À partir d’une liste de valeurs, chacun choisit les 5 valeurs les plus importantes. Pour Christian : l’amitié, l’entraide, la sincérité, le partage et la famille.
Pour Zoé : la loyauté, l’excellence, la droiture, l’engagement et l’organisation. Nous sommes en face d’un choc de valeurs. Puis, on précise les valeurs de l’entreprise.
Il faudra tenir compte du leadership de Zoé, des attentes de chacun, de la structure organisationnelle et du rôle de chacun des associés, on doit aussi situer les échanges dans le cadre de l’entreprise, afin de ne pas mêler les aspects familiaux de Christian et les aspects de gestion interne.
L’équilibre des valeurs
Nous avons clarifié les valeurs de chacun et tenté de préciser les valeurs d’entreprise afin d’équilibrer la décision et d’en corriger les conséquences. Par conséquent, je ne sais pas encore quelle décision sera prise, mais il est probable que la décision sera cohérente et comportera des mesures d’atténuation.
Lorsqu’une décision est prise en harmonie avec les valeurs partagées des actionnaires et de l’entreprise, les chances sont grandes que la décision sera une bonne décision.