Il y a quelques années, quand je me suis lancé dans le commerce en ligne, un seul terme circulait : e-commerce.
L’e-commerce ou le commerce électronique était associé à la vente des produits par l’intermédiaire d’un site Web.
C’était un terme à la mode, la nouveauté du moment qui débarquait sur un marché pas encore mature et ne maîtrisant pas encore la technologie qui opère derrière tout ça. La connexion Internet n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui.
Les magasins physiques de la même enseigne considéraient la vente en ligne comme leur principal concurrent, et pour cause. L’enseigne considérait l’e-commerce comme un magasin comme les autres, mais avec des coûts fixes et opérationnels moindres. Il avait son équipe de gestion dédiée, un catalogue de produits beaucoup plus large qu’en magasin, son propre stock à traiter en priorité et utilise le même entrepôt qui fournit tous les magasins.
C’était un excellent moyen d’agrandir son marché, d’accéder au client final peu importe où il réside en lui proposant des tarifs plus avantageux qu’en magasin physique et sans passer par des intermédiaires. Vous comprenez maintenant le sentiment d’injustice des propriétaires des magasins, et je vous laisse imaginer la réaction des distributeurs.
Historique du e-commerce et mentalité
Il a fallu travailler des années pour « commencer » à changer les mentalités et modifier la façon de faire les affaires. On commence à parler de collaboration plutôt de concurrence entre entités au sein de la même entreprise. Le virage numérique est amorcé en adoptant cette nouvelle technologie et son canal de vente. C’est le début du e-business ou le business numérique.
Je vous parle de ça il y a maintenant 15-20 ans. Que le temps passe vite.
Les divers canaux numériques se sont développés les uns après les autres et de plus en plus. On va chercher le client là où il passe le plus de son temps : les réseaux sociaux, la télé, le mobile, etc.
Le f-commerce a fait son apparition pour exploiter la vente sur ce nouveau réseau social en vogue. D’ailleurs, en 2013, mes clients pouvaient consulter le menu de mon restaurant sur Facebook et y passer commande.
Un des principaux freins de la vente en ligne était le paiement. Il a fallu travailler avec les banques traditionnelles, le système de cryptage et les intégrations de diverses techniques, anciennes et nouvelles. Il a fallu rassurer le client final et travailler sa confiance pour utiliser sa carte bancaire en ligne.
Le t-commerce consiste à acheter le produit que je viens de voir en publicité sur ma télé interactive, en quelques clics avec ma télécommande. Le tout est payé et prélevé sur la facture de mon fournisseur d’accès Internet.
La révolution avec les téléphones intelligents
Les téléphones intelligents n’étaient pas aussi répandus, mais ça n’a pas empêché le m-commerce de commencer à prendre sa place dans l’écosystème. Il a fallu dupliquer et gérer de nouvelles versions du site de vente en ligne, et les adapter à presque chaque mobile. On ne parlait pas encore des applications dédiées.
À l’époque, personne n’imaginait le gros potentiel de ce canal qui est devenu incontournable aujourd’hui dans notre consommation de contenu quotidienne. Beaucoup d’entreprises ont adapté leur stratégie de développement numérique en passant du site Web transactionnel à « mobile first » et ensuite à « mobile only ».
Ainsi :
- Les canaux se développent,
- Les technologies cohabitent,
- Les équipes se spécialisent,
- Les compétences se multiplient,
- Les processus s’adaptent,
- Les modèles d’affaires évoluent,
- Les coûts et les chiffres d’affaires augmentent, poussant les entreprises à s’organiser différemment.
Désormais, le site transactionnel n’est plus un magasin indépendant, mais plutôt un canal de vente comme un autre, faisant partie de la stratégie globale d’une entreprise dans le développement de ses affaires locales et internationales.
Mon conseil pour vous ? Pensez e-business au lieu de e-commerce, cela vous permettra de communiquer le bon message sur le bon canal, pour cibler la bonne clientèle.