Se pourrait-il donc que nous ayons attiré ce virus à l’échelle planétaire pour nous aider à voir que nous avons une « mauvaise compréhension » de ce qui se passe, et donc pour nous aider à prendre conscience qu’il existe en nous une croyance populaire qui rend les autres autour de nous responsables de notre bonheur ou de notre malheur, de notre souffrance ?
C’est cette croyance qui nous fait voir la réalité d’un autre œil. Bien que nous ayons tous droit à nos croyances, avec ce qui se passe aujourd’hui, on peut se demander si c’est encore bénéfique pour nous de voir la réalité de cette façon – que l’autre est responsable de notre bonheur ou de notre malheur.
Quand nous nous attirons des situations ainsi, ce n’est jamais une punition de la vie, comme j’ai pu entendre certaines personnes le dire au cours des derniers temps. « C’est mère Nature qui reprend les rênes… Ce sont les humains, le véritable virus… »
Ce genre de pensées incite à la prudence, car elles peuvent nous éloigner de notre responsabilité, et ainsi, de notre grand pouvoir créateur.
Qui est responsable de notre niveau émotionnel?
Plutôt, on peut se poser la question suivante : est-ce encore intelligent pour nous de croire que les autres sont responsables de notre bonheur et de notre malheur, autant de notre santé physique qu’émotionnelle ?
Si ces mots vous font réagir, ce n’est pas mon intention. Mon intention est d’adresser l’occasion qui se trouve devant nous avec ce virus : avancer davantage vers notre responsabilité, pas s’en éloigner. C’est en prenant notre responsabilité qu’on retrouve notre grand pouvoir de créer.
Bien que les consignes soient nécessaires présentement, ne les utilisons pas pour nous défiler de notre responsabilité. Déciderons-nous de prendre un plus grand soin de notre santé physique à partir de maintenant, pour que quand frappera un virus comme celui-ci, notre « terrain de jeu » n’y soit pas propice, ou du moins, pour nous donner les meilleures chances d’y faire face ?
Car, il est vrai, pour reprendre l’analogie d’une auteure que j’aime beaucoup, Julia Cameron, que nous nous sommes tous fait piquer par des « serpents » à un certain moment de notre vie, des choses hors de notre contrôle et douloureuses nous sont arrivées, et à plusieurs reprises sans aucun doute. Ces serpents qui nous ont piqués, nous ne les avons pas mis là. Nous n’en sommes pas responsables.
Il y a des événements qui se sont produits et qui ne sont pas de notre faute, comme ce virus. Cependant, ce que nous avons décidé de faire par le passé, c’est de mettre le blâme sur quelqu’un ou quelque chose pour la douleur que nous avons vécue. Nous avons l’occasion aujourd’hui de le vivre autrement. Que choisirons-nous ?
Profiterons-nous de ce moment pour aller voir en nous-mêmes les blessures émotionnelles que nous portons et qui ne sont pas encore guéries, ces blessures qui sont éveillées par le virus, par le comportement des autres, par les nouvelles que nous entendons, etc. ?
À ce titre, je vous propose la lecture du livre des 5 blessures de l’âme, de Lise Bourbeau. Ce serait une étape importante dans le démantèlement graduel de cette croyance qui peut nous faire tant de tort – croire que l’autre est responsable de ce qu’on vit – cette croyance qu’on peut voir dans la notion populaire qui veut que si nous « attrapons le virus » et sommes malades, c’est à cause du contact avec l’autre. Si en surface, on l’attrape de l’autre, c’est qu’en dessous, on avait le terrain pour l’attraper. Ce terrain est notre responsabilité.
Dans son livre How to suffer…in 10 easy steps » [Traduction libre : Comment souffrir… en 10 étapes faciles], l’auteur William H. Arntz nous partage les 5 Kleshas, tirés d’anciens enseignements indiens. Klesha dans la langue sanskrite veut dire « souffrance ». Le premier Klesha stipule que toute forme de souffrance est causée par une mauvaise compréhension de la nature de la réalité.
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