C’est rarement le temps de souscrire à une assurance maison une fois qu’elle est en feu, et encore moins d’y mettre fin. Pourtant, en pleine pandémie, certains employeurs doivent choisir s’ils garderont ou non les assurances lors de leurs mises à pied temporaires.
8 points à tenir compte avec vos assurances collectives en temps de la COVID-19
1- Clauses de mises à pied temporaires
Si certains contrats prolongent les garanties lors d’un arrêt de travail non rémunéré, d’autres n’en prévoient pas expressément le maintien. On peut donc se retrouver sans protection ou protégé pour tout, sauf l’assurance salaire.
Conscients du problème, les assureurs vous permettent de rajouter leurs clauses standard de mise à pied. D’autres vont plus loin et offrent de prolonger temporairement l’assurance invalidité.
Vous pourriez aussi être tenté de suspendre toutes les garanties, tant pour vos employés actifs que ceux qui restent à la maison.
Il est donc tout aussi important de connaître vos options que d’en apprécier les conséquences.
2- Attraction et rétention
Lorsque la reprise viendra, vous voudrez être certain de ravoir votre personnel rapidement, d’où l’importance de la rétention. Payer 100 % des avantages pourrait fidéliser vos employés, si votre budget le permet.
3- Assurance vie
Pour plusieurs travailleurs, vos protections d’assurance vie ou de mort et mutilation accidentelle, représentent la seule protection qu’ils détiennent. On peut facilement concevoir qu’un bon nombre de ménages auraient de la difficulté à joindre les deux bouts à la suite d’un décès.
4- Assurance invalidité
Le plus précieux pour les travailleurs, c’est de savoir qu’ils continueront de recevoir un revenu s’ils devenaient soudainement incapables de gagner leur vie. Sans le maintien de l’assurance salaire de longue durée, une mise à pied d’un employé qui tomberait invalide ne recevrait aucune prestation, et ce, peu importe ses années de cotisation au régime.
5- Assurance médicaments
Si vos employés n’ont plus accès à un régime d’assurance médicaments privé, ils devront s’inscrire à la RAMQ. Sans compter les délais auxquels on peut s’attendre, il y a une certaine lourdeur administrative à s’inscrire et se désinscrire d’un autre régime (public ou privé) si la durée de la mise à pied est courte. Le nouvel assureur pourrait exiger que le médecin remplisse à nouveau certains formulaires même si ceux-ci avaient déjà été remplis chez l’ancien.
L’assuré pourrait aussi devoir faire valoir ses déboursés s’il avait déjà atteint le maximum. Tout ceci aurait pour effet de bloquer ou retarder le remboursement en pharmacie. Oubliez l’idée de faires des réserves de 90 jours, elles sont actuellement interdites pour éviter les pénuries.
6- Les autres garanties
Distanciation sociale oblige, certaines garanties sont inutilisables, comme la massothérapie ou les soins dentaires. Avant de sabrer les soins paramédicaux, vérifiez toutefois si vous ne pouvez pas maintenir les soins psychologiques. La téléconsultation est possible et en demande.
7- Partage de la prime
Sans paie, il est difficile de prélever la portion des primes payable par l’employé. Vu le contexte et l’ampleur des mises à pied, il serait impensable de collecter autant de chèques postdatés. Surtout qu’il est difficile de savoir combien de temps durera la crise. Le plus simple serait de procéder au cumul des montants et de répartir celui-ci au retour sur les déductions restantes pour l’année.
8- Solutions de rechange
Les assureurs offrent divers allègements aux employeurs, tels que le report de paiements. Dans certains cas, on a vu des fiducies de santé accorder un congé de primes aux employeurs participants.
Rappelons aussi que le gouvernement fédéral offre une subvention équivalente à 75 % du salaire et que vos avantages sociaux font partie de la rémunération globale de vos employés.
Nous vivons une crise sanitaire sans précédent. Si jamais il y avait un meilleur moment de démontrer à vos employés l’avantage de leur régime, c’est maintenant.
Les assurances collectives en temps de la COVID-19, voyez-y »
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