Nous sommes à l’aube d’une nouvelle génération de consommateurs et de travailleurs plus conscients. En partie grâce à l’abondance actuelle et aussi face à la constatation de l’échec du modèle précédent. Lorsqu’on regarde les statistiques sur le cancer, la dépression, l’épuisement professionnel, l’insomnie et les autres problèmes de santé, il devient de plus en plus évident pour tous qu’il y a quelque chose qui cloche. Comme notre dépendance à de mauvais aliments est trop profonde, les gens se tournent plus vers le deuxième agresseur : le stress.
Ainsi, la nouvelle génération demande des emplois où ils ont plus de liberté et moins de stress. Comme la tolérance au stress est de plus en plus faible, les consommateurs supportent de moins en moins des choix non congruents avec les valeurs humaines et qui auraient des impacts négatifs sur l’écosystème. Cet éveil critique force tranquillement, mais sûrement les entrepreneurs à des prises de conscience importantes. Voici un début d’exploration des questions à se poser afin de créer une entreprise qui pourra non seulement survivre, mais prospérer à l’ère d’une conscience améliorée.
Les différents aspects de la conscience
- Est-ce que mes valeurs et les valeurs humaines de base sont respectées dans mon entreprise ? Si je vais à l’encontre de mes valeurs, je lancerais des signaux inconsistants qui seront perçus par les consommateurs et le tout se répercutera sur les ventes et les possibilités de croissance. Si des valeurs humaines de base ne sont pas respectées dans le futur tels l’honnêteté, le respect, la bienveillance, la solidarité, la justice, la compassion et autres, les consommateurs et travailleurs de demain ne resteront que peu de temps avec nous.
- Est-ce que j’offre un produit ou service pour lesquelles les bénéfices dépassent l’utilisation des ressources que j’ai besoin. Cette tendance est en place depuis un bon moment et va continuer de s’accélérer. Un bon exemple est l’utilisation de fourrure animale. À l’ère de l’homme de Cro-Magnon, on n’avait pas vraiment d’autres options. Aujourd’hui, il y a une abondance de choix. Lequel a le moins d’impact négatif sur la planète ?
- Est-ce que ce que j’offre est vraiment utile ? Le mouvement vers la simplicité et la réduction de la consommation pour la planète devrait continuer, car nous réalisons que nous avons maintenant besoin de redonner à la terre.
- Est-ce que ce que je fais est constructif, sans violence et sans conséquences négatives ? Le meilleur exemple est au niveau de l’industrialisation de la chaîne alimentaire. D’un côté, la cruauté faite aux animaux dans certains établissements est de plus en plus révélée et de moins en moins tolérée. D’un autre côté, les aliments qui nous rendent dépendants et malades sont de plus en plus exposés et en décroissance (p. ex. les boissons à haute teneur en sucre). Est-ce que ce que j’offre contribue au bien-être des gens à tous les niveaux ? Pas seulement leur dépendance aux substances et de leurs papilles gustatives, mais leur santé ?
Voilà, ce n’est qu’un début. Je sais, ce sont des questions difficiles à se poser, car peut-être ne sommes-nous pas encore à notre meilleur nous-mêmes. Par contre, la pression des générations conscientes à venir est inévitable, pourquoi ne pas bien se positionner maintenant, devenir plus conscients et contribuer à un futur meilleur ?