Le capital organisationnel représente une des grandes valeurs d’une entreprise, avec le capital humain et le capital social. Les repreneurs d’une entreprise qui ne seraient pas capables d’adapter les systèmes organisationnels à la nouvelle direction pourraient perdre la possibilité de valoriser l’entreprise.
Le capital organisationnel comprend le savoir-faire, les procédures, les politiques, la synergie, les systèmes qui permettent aux différentes fonctions de fonctionner de façon optimale.
Marc-André est devenu directeur général de l’entreprise familiale il y a trois ans. L’entreprise qu’a dirigée sa mère pendant 30 ans est une réussite, beaucoup de clients satisfaits, des employés heureux et des résultats financiers appréciables, mais le monde change, la concurrence devient féroce, tandis que l’entreprise fonctionne encore par instinct et improvisation. Marc considère important de « professionnaliser » l’entreprise pour assurer sa pérennité.
Diplômé de HEC, il a terminé une formation en gestion de projet et veut implanter une nouvelle culture qui, selon lui, devrait permettre une croissance de productivité de 20 %. Pas facile ! Au cours de sa première année comme DG, il a été incapable de faire appliquer les changements qu’il juge essentiels.
Le coaching lui permet de prendre du recul, de réduire son stress, de développer ses compétences en communication et en diplomatie ; il commence à voir des résultats. Il a pu faire les changements désirés en comptabilité, mais cela a amené la démission du contrôleur. Avec le successeur, il dispose maintenant des données essentielles à une gestion plus serrée.
Il a aussi créé un poste de responsable des ressources humaines qui est devenue son bras droit en facilitant la communication avec les employés. Mais il reste encore beaucoup à faire, si un des vendeurs a pu s’habituer à utiliser un CRM, l’autre fonctionne avec ses fichiers manuels. Le gros enjeu se situe au niveau de la gestion des chantiers, le logiciel intégré de gestion de projet est ignoré ou mal suivi.
Il faudra automatiser des tâches et les employés résistent, ce qui cause des retards et des erreurs, et une dépendance de la direction face aux superviseurs… Et c’est là que se trouve l’augmentation de productivité. Il faudra encore plusieurs années pour y parvenir et la tâche nécessitera des départs.
Valoriser le capital organisationnel nécessite de la patience, du temps, des talents en communication, une ferme résolution d’atteindre le but, du doigté, du leadership. Et c’est essentiel.
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