Et surtout, la première application de la technologie Blockchain ! Vous l’avez vu dans le premier article de la série, le bitcoin est le jeton (la cryptomonnaie) qui circule sur Bitcoin (la blockchain du bitcoin, ou encore, le registre décentralisé et distribué des transactions réalisées en bitcoin). Mais alors, qu’est-ce qu’une cryptomonnaie ?
Qu’est-ce qu’un token ? Que sont ces « ovnis financiers » ? L’objectif du troisième article de cette série dédiée à la cryptoéconomie est de vous permettre de comprendre ces nouveaux actifs.
Commençons par le bitcoin, cette cryptomonnaie utilise la technologie Blockchain pour être échangée partout dans le monde par l’intermédiaire d’un réseau construit entièrement décentralisé.
On parle souvent de monnaie virtuelle, pourtant sa valeur est bien réelle (près de 8 500 $ à l’heure où ces lignes sont écrites) et ses perspectives plutôt intéressantes, à en voir les développements en cours sur son protocole et la démocratisation de cet actif.
Gardez en tête que la valeur du bitcoin et des cryptomonnaies en général, est liée à la spéculation principalement (pour le moment) et ne reflète pas toujours le développement de l’écosystème cryptoéconomique dans sa globalité, au contraire…
Qu’est-ce que la technologie Blockchain?
La blockchain permet donc d’enregistrer des données de manière sécurisée et décentralisée, sans tiers de confiance, et en préservant l’unicité des données enregistrées. Dans le cas de Bitcoin, ces données sont (en simplifiant) des transactions en bitcoin.
Jusqu’à présent, il était impossible de transmettre des données de manière décentralisée sans les copier, la Blockchain permet dès lors de transmettre de la valeur en empêchant la double dépense !
La mécanique des transactions
Ainsi, si vous envoyez des bitcoins à votre cousin (de la même façon, à la même vitesse et aux mêmes frais qu’il soit de l’autre côté de la planète ou bien qu’il soit votre voisin de palier), vous ne possédez plus ces bitcoins, votre cousin les possède et vous ne pourrez pas revenir en arrière pour annuler la transaction, ni envoyer à plusieurs personnes en même temps le même bitcoin…
C’est là tout l’intérêt de cette technologie sous-jacente qu’est la blockchain.
Le bitcoin est donc la première cryptomonnaie jamais créée, exposée en 2008 dans le livre blanc (whitepaper) publié par Satoshi Nakamoto (et facilement accessible sur Internet pour les curieux : https://bitcoin.org/files/bitcoin-paper/bitcoin_fr.pdf), il a été utilisé la première fois le 3 janvier 2009, dans le bloc genèse (le premier bloc enregistré sur la blockchain) de Bitcoin.
L’ancienneté de Bitcoin et sa résilience en font aujourd’hui la blockchain la plus sécurisée et la plus décentralisée à ce jour (elle est composée de dizaines de milliers de nœuds à travers le monde entier).
Le bitcoin a par ailleurs quelques caractéristiques bien particulières qui font sa singularité, et notamment, le fait qu’il n’y aura jamais plus de 21 millions de bitcoins créés dans l’histoire (ce nombre sera atteint en 2140, en réalité il ne sera jamais atteint, mais on y tendra). Il faut savoir que le bitcoin est divisible en 100 millions d’unités appelées « satoshis » (en rapport avec son créateur anonyme mais néanmoins célèbre, Satoshi Nakamoto).
Les chiffres de la plus grande cryptomonnaie
Les échanges en bitcoins comme Bitiq sont donc transfrontaliers et horodatés grâce à la blockchain. Ils sont ensuite enregistrés dans un nouveau bloc de Bitcoin toutes les 10 minutes environ.
Bitcoin utilise un consensus (pour simplifier, disons une méthode pour que les milliers de nœuds du réseau s’entendent – sans besoin de confiance – sur les données à enregistrer dans la base de données distribuée) appelé « preuve de travail » (Proof of Work – PoW).
Ce consensus implique qu’un nouveau bloc est créé toutes les 10 minutes environ. Surtout avec une « récompense » pour l’ordinateur (appelé « mineur ») qui découvre le bloc et procède à sa vérification. Toujours en y intégrant les données des transactions en attente sur le réseau.
Cette récompense est actuellement de 12,5 btc/bloc, ce sont donc 12,5 nouveaux bitcoins qui sont créés toutes les 10 minutes environ.
Ce chiffre décroît dans le temps, en effet tous les 200 000 blocs (soit 4 ans environ), la récompense est divisée par 2. Ce phénomène est appelé « halving », c’est ainsi que vers 2140, plus aucun nouveau bitcoin ne sera créé. Cette caractéristique est essentielle et fait du bitcoin une cryptomonnaie tout à fait déflationniste ! À l’inverse de notre système bancaire mondial… Cet aspect déflationniste est-il bon ou mauvais d’un point de vue économique ? Difficile à dire, mais laissons-nous l’opportunité de le tester !
D’autre technologie Blockchain appliquée à des cryptomonnaies
Après la création du bitcoin, d’autres cryptomonnaies sont apparues. Des solutions de rechange au bitcoin, qu’on appelle plus généralement des « altcoins » (alternative coins). Il y a d’abord eu le litecoin (LTC) en 2011, l’ether (ETH) et sa blockchain Ethereum en 2013, le dash, etc.
Aujourd’hui, ce sont plus de 2 000 cryptoactifs qui coexistent dans cet univers. Cependant, on estime que 99 % de ces altcoins n’aboutiront pas… l’histoire nous le dira !
Avec les altcoins sont également nés les tokens. Les tokens n’ont pas comme vocation de devenir une monnaie et n’ont pas leur propre blockchain. Ils circulent sur des blockchains existantes comme Ethereum, par exemple. Les tokens ont une utilité précise dans un écosystème précis. Il existe plusieurs types de tokens (utility tokens, security tokens…), mais cela fera l’objet d’un prochain article !
La technologie derrière les cryptomonnaies
Amènent une nouvelle façon de penser l’argent, la possibilité de créer une multitude de monnaies et une libre concurrence. En bout de piste, seules les cryptomonnaies disposant des meilleures caractéristiques survivront et se développeront.
- Sécurité,
- Rapidité,
- Décentralisation,
- Confiance des utilisateurs,
- Valeur,
- Stabilité.
Bien entendu, cela sera très difficile d’enlever le monopole du contrôle de l’argent aux banques. Pensons aussi aux gouvernements (le contrôle de l’argent, c’est le contrôle du peuple !).
Avec des projets comme Libra (Facebook), ce sont maintenant des consortiums de multinationales qui veulent prendre le contrôle sur l’argent. Transférer ce contrôle sur l’argent de la main des banques et gouvernements aux mains des multinationales. À ce propos, je ne suis pas certain que le résultat soit positif… Nous verrons ce que l’avenir nous réserve, mais cela sera surprenant, à coup sûr !
Heureusement, il existe le bitcoin et d’autres véritables cryptomonnaies vraiment décentralisées. Tout cela pour agir en contrepoids et nous permettre de garder une solution de rechange, faites votre choix !