Nous avons vu dans les trois derniers articles de cette série des caractéristiques fondamentales qui caractérisent ceux qui atteignent les sommets. Continuons avec le quatrième élément de la série et voyons des traits de caractère qui les différencient.
Ceux qui obtiennent des résultats exceptionnels interprètent les erreurs comme une expérience de laboratoire.
- Ils cherchent à comprendre les défaillances ou les succès des situations pour, dans un cas, ne plus les répéter et trouver des solutions, ou dans l’autre, pour reproduire et raffiner ce qui représente un pas de plus vers l’atteinte de leurs objectifs. Comme le forgeron martèle une pièce de métal à répétition sous l’effet de la chaleur, l’entrepreneur (ou la personne visant un succès) doit comprendre ce qui apportera un bénéfice. Répéter une défaillance ne ferait que l’éloigner du but.
- Courir après les échecs le plus rapidement possible dès le départ d’un projet semble aussi être un trait de caractère des gagnants.
La caractéristique no 4 : Accepter l’inconfort des erreurs
Détaillons la quatrième caractéristique de cette série de cinq. Pour devenir exceptionnel, il faut être disposé à faire plusieurs erreurs, et rapidement.
Accordez-vous ce droit à l’amélioration. Passez à l’action et échouez le plus souvent possible, dans la mesure où vous en tirez une leçon. Je sais que ce que je prône n’est pas conforme à notre système de pensée traditionnel dans lequel l’échec était considéré comme ridicule, voire stupide. Ceux qui se démarquent de manière exceptionnelle ont pourtant commencé en essuyant échec après échec.
Contrairement à la moyenne, ils ont persisté à travers l’adversité, car c’est à travers celle-ci qu’ils ont construit et affiné leurs compétences, leurs habiletés, leur art. Voici une leçon : l’expérience croît dans les échecs. Échouer, c’est avoir la possibilité de tester, de s’améliorer pour atteindre le prochain niveau, la finalité recherchée.
L’échec n’est pas fatal, mais plutôt une étape à surmonter vers l’objectif à atteindre. Il sert à apprendre pour grandir et s’améliorer. Il s’agit d’une autre expérimentation pour progresser sur la route, et arriver à devenir un maître.
Nous devons apprendre à nous tromper et à étudier les données (résultats) pour réajuster le cap et choisir la prochaine action. Après tout, c’est ainsi qu’on développe la science, à travers les essais confirmant l’hypothèse ou en l’infirmant tout simplement.
J’en entends déjà certains qui me demanderont : « comment savoir où je dois m’améliorer ? Je doute que je puisse changer le monde. » Peut-être ne sentez-vous pas une mission profonde brûler en vous, mais vous désirez probablement vous améliorer à titre personnel.
Voici quelques indices vous permettant d’identifier des pistes d’amélioration de compétences.
- Combien de fois aujourd’hui êtes-vous sorti de votre zone de confort ? Avez-vous eu chaud (les mains moites, la gorge serrée et sèche, le cœur battant la chamade) ?
- Votre égo a-t-il récemment été bousculé ? Avez-vous été embarrassé d’une façon quelconque ?
- Qu’est-ce qui serait bénéfique pour votre famille, votre organisation, votre santé, votre partenaire de vie, ou votre estime personnelle, mais qui risquerait de vous faire paraître ridicule ?
- Vous êtes-vous récemment senti inconfortable, restant sur votre position, mais vous sentiez en vous que vous auriez dû réagir ?
Comment vous poussez-vous chaque jour vers l’inconfort ? Ultimement, pour avancer, c’est une perpétuelle course vers une certaine déstabilisation personnelle et émotionnelle. Comme Thomas Watson (ex-président d’IBM) a déclaré lors d’un discours : « Pour accélérer votre vitesse vers votre succès, doubler le nombre d’échecs que vous vivez. » (traduction libre)
Pour atteindre un résultat différent et des résultats exceptionnels, il ne faut qu’accroître son ratio d’échecs. C’est un incontournable. Faire des erreurs ou subir des échecs semble un passage obligé.