Qu’est-ce que l’industrie 4.0 ? Est-ce une usine pleinement robotisée, sans humain ? Une chaîne de fabrication qu’on peut voir sur son appareil mobile ?
L’industrie 4.0 voit le jour en Allemagne, vers 2011. À l’époque, Angela Merkel, la chancelière, avait réuni les grands acteurs industriels allemands à se rencontrer et à définir ensemble des façons de faire permettant de rehausser le niveau compétitif de l’industrie manufacturière allemande.
Des universitaires ont éventuellement rejoint le groupe.
Au bout de ce long processus est donc née l’industrie 4.0, référence évidente à la quatrième révolution industrielle.
Rappelons-nous : la première révolution industrielle voit le jour à la fin du 18e siècle, à l’époque de la mécanisation.
La seconde révolution industrielle arrive avec l’électrification, au début du 20e siècle. C’est l’électrification et l’apparition des moteurs électriques qui propulsent cette nouvelle vague. Un des symboles les plus évidents de cette 2e révolution est le travail à la chaîne introduit dans le secteur automobile par nul autre qu’Henry Ford.
La troisième révolution industrielle vient avec l’apparition des circuits imprimés et la multiplication des systèmes électroniques dans l’industrie manufacturière. On la situe à la fin du 20e siècle, avec l’apparition de nouvelles technologies de l’information et de communication.
Mais aujourd’hui, qu’est-ce que l’industrie 4.0 ?
C’est l’entreprise manufacturière pleinement numérisée. Il y a une communication continue et instantanée entre les différents outils, appareils et composantes. Cela tant dans les chaînes de fabrication, d’approvisionnement qu’administratives.
On peut aisément conclure que les composantes sont nombreuses pour permettre à l’entreprise manufacturière d’être numérisée d’un bout à l’autre.
On fait donc appel à de la robotique relativement aux activités de fabrication, mais aussi parfois ailleurs. L’Internet des objets (IOT) est aussi en place pour assurer une communication entre des objets hétéroclites.
L’entreprise peut aussi avoir un ERP (système d’entreprise) et un CRM afin de gérer les relations avec sa clientèle.
Des tableaux de bord sont mis en place pour permettre à l’entreprise de surveiller constamment ses principaux KPIs (indicateurs-clés de performance).
On parle aussi de mobilité. Des appareils mobiles sont utilisés dans de nombreux processus de l’entreprise.
L’utilisation de services hébergés dans des nuages est également de mise pour plusieurs activités. Il est terminé le temps où l’entreprise devait avoir une infrastructure avec plusieurs serveurs locaux.
Enfin et non le moindre, la cybersécurité est une autre composante de l’usine intelligente. On ne sous-estimera pas les besoins en sécurité considérant que l’entreprise utilise l’Internet comme un véritable système nerveux central.
Comme vous le voyez, l’industrie 4.0 est une véritable révolution industrielle. Elle ne se limite pas à la mise en place de technologies. Elle implique forcément de nouvelles compétences à acquérir, de nouvelles façons de faire à adopter.
Dans ma prochaine chronique, j’expliquerai les différents enjeux de la PME manufacturière à l’ère de l’industrie 4.0.
D’ici là, n’hésitez pas à commenter ou poser vos questions dans l’espace prévu à cette fin ci-dessous.