La peur est une émotion normale dans la vie. Elle était jadis nécessaire à nos ancêtres face à un prédateur, mais dans notre contexte moderne, ce n’est plus le cas. Dans la grande majorité des cas, c’est l’égo bousculé dans notre for intérieur qui fait jaillir ce sentiment.
Il arrive très souvent que nous ayons des peurs qui surviennent; c’est la plupart du temps notre dignité qui est attaquée.
Pendant notre enfance et durant notre croissance, nous avons souvent fait face à des craintes et cela est devenu un conditionnement. C’est une période durant laquelle on nous a modelés en nous écorchant l’égo de manière répétée. Petit à petit et à force de subir ces ritournelles de notre environnement, on a fini par y croire. On est comme un ordinateur; c’est de la programmation mentale.
Il s’agit de trouver le courage de passer à l’action. Le courage est une vertu cardinale, la première de toutes, parce qu’après elle, on retrouve toutes les autres.
Au moment où nous faisons face à la peur, l’occasion de poursuivre et de la surmonter s’offre à nous. Le courage, c’est ce moment précis au cours duquel nous décidons de vaincre l’émotion qui nous envahit. À cet instant, il nous faut continuer notre chemin quoi qu’il arrive.
Mais comment construire et renforcer son courage ? C’est simple : il n’y a qu’à sortir de sa zone de confort. Il faut affronter l’inconfort malgré ce qui vous tiraille, malgré la sensation du risque. C’est ainsi que vous grandirez. On avance en plongeant dans cette émotion momentanée. Au fond, « le courage, c’est risquer l’inconfort ».
Tous les matins, visualisez-vous en train d’avoir le courage de faire des choses inconfortables.
Si vous visez à améliorer votre capacité de parler en public ; profitez des réunions de groupe au travail pour émettre votre opinion. Si vous visez à perdre du poids, vous devez faire face à vos envies de grignoter des croustilles en soirée. Vous devez développer cette habileté mentale à résister à la facilité et à vous discipliner.
Pour faire grandir votre résistance à cette émotion, vous devez vous exercer à la confronter. Le courage est comme un muscle qui devient plus gros en le pratiquant régulièrement.
La seule façon de surmonter la peur, c’est d’arrêter de penser, puis d’agir. Arrêter de tout analyser; trop d’analyse paralyse ! C’est la meilleure potion magique pour contrecarrer cette émotion inhibitrice qu’est l’action. C’est ainsi qu’on fait fuir le dragon, la chimère qu’on a dans notre tête. Ceux qui persistent au lieu de fuir devant les situations inconfortables grandissent émotionnellement. Le fait de rester dans l’inconfort dissipe graduellement cette peur destructrice.
Vous rappelez-vous la dernière fois que vous avez ressenti une boule dans votre estomac ? Que vous vous êtes trouvé avec les mains moites ou la gorge sèche ? Que vous avez pensé ne pas être sûr de votre décision ? Vous avez expérimenté cette émotion qu’est la peur. Pourtant, à cet instant précis, l’antidote se trouvait dans la « poursuite ». C’est là que vous pouvez contrôler votre démon et dominer votre peur.
Afin de vous parer à la prochaine confrontation à ces émotions de crainte, d’anxiété, de peur, réfléchissez à ce qui vous a bousculé, voire à ce qui vous a freiné. Prenez maintenant quelques instants pour identifier ce qui vous attaque de façon régulière (une courte liste). Quand l’occasion se présentera de nouveau, vous serez à même de vous rappeler ce que vous devez affronter et, en continuant malgré l’embarras, vous vaincrez. Par la répétition, vous constaterez que votre aisance, votre niveau de confiance s’amélioreront.
Je vous félicite à l’avance pour vos victoires.