Alors que la reconnaissance en milieu de travail fait de plus en plus d’adeptes, lors de ma première chronique, j’attirais votre attention sur son origine en soulevant son lien inclusif avec le spectre de la motivation. En seconde partie, j’ai davantage mis l’accent sur certains motifs poussant les entreprises à épouser ses pratiques et ses applications. Ainsi, l’optimisation des ressources dans un cadre d’humanisation des organisations transforme l’expression de la reconnaissance, la faisant passer d’un simple atout à une occasion unique de pouvoir accentuer et maintenir la cadence.
Dans un contexte où les marges de manœuvre se font de plus en plus rares, il devient impératif de garder le cap de manière à pouvoir compter sur un réseau de partenaires à la fois disponibles et qualifiés. Cependant, avec les défis que représente la pénurie de main-d’œuvre, ces conditions gagnantes ne sont pas toujours au rendez-vous. Pendant que le qualificatif d’employeur de choix gagne en popularité, beaucoup d’efforts sont déployés en misant sur l’efficacité du recrutement, pendant que la séduction favorisant la rétention éprouve souvent du mal à se définir ou à se renouveler.
Dans le secteur immobilier, il y a des cycles que l’on qualifie comme étant un marché d’acheteurs ou de vendeurs. À titre d’analogie, le marché du travail favorise actuellement les chercheurs d’emploi. Ainsi, les travailleurs deviennent de plus en plus sélectifs et exigeants quant aux postes convoités. Pouvoir attirer et convaincre un candidat de choix à se joindre à notre équipe prend de plus en plus la forme d’un tour de force.
Les entreprises doivent faire preuve de souplesse et de stratégie pour que la magie de la séduction puisse opérer. Ils doivent également faire preuve de vision à long terme pour que tout un chacun puisse se voir évoluer dans une perspective mutuellement bénéfique.
Mettre en place un prélude attrayant peut être payant, dans la mesure qu’il ne soit pas qu’une vitrine, ou de la poudre aux yeux. Pour éviter de vivre une telle déception ou trahison, la reconnaissance devient un trait d’union entre les bonnes intentions et l’instauration d’une saine collaboration. Cela étant dit, je crois que nous sommes tous d’accord, mais par où commence-t-on ?
La reconnaissance se présente sous plusieurs visages et a su évoluer et s’adapter aux attentes des générations qui se succèdent et se côtoient. Les dinosaures de la reconnaissance demeurent très attachés aux pratiques standards appartenant à une autre époque.
Ainsi, la remise d’une récompense matérielle pour souligner une performance ou l’atteinte d’une nouvelle étape n’a l’effet équivalent que d’offrir un sac de bonbons à un enfant.
Ce n’est pas nécessairement mauvais en soi, mais c’est loin d’être suffisant. Si la culture de reconnaissance brille par son absence, tôt ou tard, le courage managérial qui devrait s’ensuivre tardera à se manifester, et finira par affecter les chances de se démarquer.
Dans ma prochaine chronique, pour conclure cette trilogie sur la reconnaissance, je vous entraînerai vers de nouveaux horizons en chevauchant les notions de reconnaissance formelle et informelle, tout en explorant le volet individuel et collectif, selon la reconnaissance du savoir-être, du savoir-faire et des statuts et résultats. Nous verrons donc ensemble une multitude de possibilités dans lesquelles la reconnaissance aura l’occasion de s’exprimer.
Bonne réflexion, et on se retrouve pour la suite !