Êtes-vous un bon délégateur ? Voilà une question qui mérite réflexion. Mais j’ai envie de vous en demander une autre : vos collaborateurs partagent-ils la même opinion ? Car s’il est vrai qu’être un bon délégateur, c’est plus simple que vous ne l’imaginez, il est aussi vrai (et je le constate comme coach sur le terrain) qu’un bon délégateur n’est pas toujours au sommet de son art.
Il est important de rappeler les bénéfices de la délégation. Tout d’abord pour celui qui délègue, qui peut enfin passer plus de temps à des tâches et des activités profitables difficiles à réaliser sans délégation. Puis, pour celui à qui on délègue. Pour lui, la délégation s’avère une des formations les plus riches qui soient sans compter toute la motivation et le sentiment d’accomplissement qu’elle procure.
D’ailleurs, le récent article-choc d’Olivier Schmouker annonce une panique générale qui s’installe chez les employeurs canadiens. Citant Nicolas Marcoux, chef de la direction de PwC Canada, il déclare que les employeurs vont devoir transformer leur façon de travailler pour faire face à la crise annoncée. Selon lui, seuls les employés pourront mener à bien cette transformation. Pour les aider, les employeurs doivent impérativement leur donner davantage de pouvoirs.
« La délégation s’avère une des formations les plus riches qui soient. »
À quoi reconnaît-on un bon délégateur ?
Il faut souligner que le bon délégateur ne se distingue ni par son nombre d’années d’expérience, ni par son bagage de formation, ni même par ses connaissances techniques. Ce que le bon délégateur sait faire : savoir quoi déléguer, à qui, quand et comment. De plus, il prend le temps d’expliquer la mission qu’il s’apprête à confier. En termes simples, cette explication se traduit par « le pourquoi » de la mission, pour emprunter une expression de Simon Sinek, auteur du livre Commencer par le pourquoi. Mais il y a plus.
Le bon délégateur se caractérise par sa capacité à :
- Confier les bonnes missions aux bons talents ;
- Expliquer le but et l’importance de la mission ;
- Expliquer les étapes essentielles du processus ;
- Montrer comment faire et se retenir de dire quoi faire ;
- Observer avec l’œil d’un coach ;
- Fournir de bonnes rétroactions ;
- Assurer de bons suivis ;
- Exprimer sa confiance.
Pour ces raisons, que vous croyiez être un bon délégateur ou non, tout délégateur gagne à parfaire son art afin de devenir, pour ses collaborateurs, le meilleur délégateur possible. D’ailleurs, je vous invite à télécharger le pense-bête du bon délégateur.
Les effets positifs d’un bon délégateur
Globalement, le bon délégateur se reconnaît à sa capacité à déléguer et les résultats excèdent souvent ses attentes. Mais en réalité, c’est surtout chez les collaborateurs que les effets positifs se font réellement sentir.
Voici quelques-uns des effets positifs du bon délégateur :
- L’autonomie et la responsabilisation qui s’installent;
- La confiance en soi et l’estime de soi observées ;
- La motivation et l’engagement du collaborateur ;
- Le transfert des différents savoirs dans l’équipe ;
- Le développement de nouvelles compétences.
En conclusion, le bon délégateur peut faire toute une différence dans une équipe, mais aussi dans l’entreprise. À vrai dire, à une époque où les entreprises tentent, par tous les moyens, de retenir leurs employés le plus longtemps possible dans l’entreprise, la délégation s’avère une avenue très payante à tout point de vue.
Dans mon prochain article, je décortiquerai les différentes personnalités du délégateur afin de vous aider à mieux cerner vos styles et donc à être mieux outillés pour devenir le délégateur que vous aimeriez être.
Au plaisir !