En fait, nous pourrions paraphraser et dire : « La transformation numérique n’existe pas, il s’agit plutôt d’une transformation culturelle de l’entreprise dans une société et un environnement d’affaires devenus numériques ».
La transformation numérique et la modernisation de son entreprise face à l’innovation technologique et numérique rapide, voilà une « épreuve » que tentent de traverser beaucoup de professionnels, de dirigeants et d’entrepreneurs. Mais en quoi cela consiste vraiment ? Existe-t-il une recette, un procédé miracle pour surmonter cette supposée « épreuve », ce passage culturel obligé et ainsi réussir sa transition numérique ?
En fait, le terme « transformation numérique » ne se limite pas à mettre en place un robot conversationnel ou une API : insérer des composants purement technologiques ici et là peut nous donner l’illusion de la transformation, mais il n’en est rien. La vraie transformation va beaucoup plus loin et est beaucoup mieux planifiée stratégiquement, intégrée technologiquement et correctement replacée au centre du contexte social actuel, ce dernier en perpétuelle mouvance.
Synchroniser l’évolution de notre entreprise à une telle dynamique sociale et culturelle de changement : voilà donc un défi qui dépasse largement la mise à jour d’un logiciel.
La « transformation numérique » devient donc un réflexe de survie des organisations, une obligation rapide de changement pour faire face à ce monde numérique. Ne pas y donner suite promptement coûtera temps, argent, ventes et emplois aux entreprises retardataires.
Plus précisément, nous le constatons tous les jours et de plus en plus : les entreprises non transformées ont de plus en plus de difficulté à vendre, mais surtout à recruter. La prise en compte du rôle clé des Ressources Humaines dans ce processus de changement est ainsi devenue incontournable. La transformation culturelle des entreprises inclut donc une refonte profonde des règles, du style de gestion, des processus au sein des entreprises.
Comment voulez-vous, à titre d’exemple, offrir une expérience client fluide à la clientèle si les services internes de l’entreprise continuent de fonctionner en silo ? Comment motiver des employés milléniaux devenus isolés, limités à un espace de travail fermé alors qu’ils ont été habitués à interagir ouvertement en mode 2.0 avec les autres depuis leur plus tendre enfance ?
Le constat actuel pour la majorité des entreprises québécoises : les motiver à entreprendre leur transformation s’avère aussi difficile que d’enseigner aux passagers à boucler leur ceinture de sécurité ou aux citoyens de cesser de fumer. En fait, la résistance au changement est solidement ancrée et vient du fait que les entreprises souhaitant opérer cette transformation ne savent pas comment faire, ont peur de consulter des experts externes et manquent ainsi de connaissance, d’assurance et de pédagogie dans leur approche.
Tout processus de transformation commence par une phase d’acculturation alignant toutes les parties prenantes autour d’une même compréhension des enjeux et des ruptures technologiques de son entreprise. Le succès d’une transformation réussie réside donc dans l’optimisation de l’intelligence collective interne associée à l’apport essentiel de spécialistes externes.
Gare aux retardataires, car l’étau se resserre.