Suite de la première partie
Q-4 : Sont-ils curieux d’apprendre ?
Je crois que les jeunes sont très curieux, ils sont désireux d’apprendre des connaissances utiles, pratiques et tangibles. Les nouvelles technologies leur facilitent la tâche. Puisque l’on retrouve tout sur le Net, servons-nous-en ! C’est Albert Einstein qui disait, au siècle dernier :
« Pourquoi j’emplirais ma tête de dates et de personnages historiques alors que je peux les retrouver dans un bon ouvrage de référence ou dans un simple dictionnaire ? »
Afin d’en profiter au maximum, ils doivent développer des compétences informatiques propres aux nouveaux médias, au même titre que d’apprendre à conduire une voiture. Nous devons les diriger vers des outils de recherche pratiques, leur faire apprendre à valider les sources d’information et la fiabilité des données.
Bref, ils sont curieux, mais il faut qu’ils remplissent leur coffre d’outils… d’applications. À ce titre, ils sont exactement comme nous l’étions : ils veulent découvrir et comprendre, mais de façon différente.
Q-5 : Quels seront les défis de communication des organisations avec cette génération, selon vous ?
Je crois que les organisations scolaires, de même que les milieux de travail, ont chacun leurs défis à relever quant à la façon d’optimiser la communication avec la nouvelle génération. Nous n’avons jamais eu autant de moyens et d’outils de communication dans toute l’histoire de notre évolution humaine. Ces outils nous permettent de communiquer, de donner de la rétroaction en temps réel, de sauvegarder, de former et d’informer avec une grande efficacité.
Les jeunes doivent sentir qu’ils ont du contrôle sur ces outils, qu’ils ont un mot à dire dans le processus d’échange et de formation ou d’apprentissage. Un apprenant impliqué en vaut deux ! Une communication optimale passe par l’implication des deux parties. Face à la grande maîtrise de nouveaux médias par les jeunes, il nous semble parfois difficile d’être sur le même canal. D’où l’importance d’établir de réels échanges.
Q-6 : Selon vous, est-ce qu’il y aura une différence importante entre les générations sur le marché du travail ?
Le monde du travail est en pleine mutation, mais nous oublions qu’il a toujours été ainsi. Les nouveautés d’autrefois (électricité, voiture, calculatrice, ordinateurs, etc.) ont, elles aussi, bousculé les modes traditionnels de leur époque respective. De nos jours, les iPad intègrent toute une panoplie de gadgets de haute performance en perpétuel changement. Tout est regroupé dans une tablette !
Cela a un impact sur le marché du travail, car cela exige une maîtrise plus grande des instruments technologiques, de part et d’autre, des différentes générations. Les jeunes de demain sont habitués à travailler sur 5 projets en même temps, ils ne font pas le boulot de A à Z. Les fenêtres sont ouvertes; ils sont multitâches ! Encore une fois, je crois qu’il faut piger parmi les multiples possibilités offertes, dont celles qui correspondent le mieux à nos besoins, aux objectifs à atteindre.
En impliquant la nouvelle génération dans ces choix, il est plus facile pour eux de s’investir dans l’entreprise. Ils forment les plus âgés en devenant des références pour eux.
Il est clair que chaque génération a amené son lot de changements sur le marché du travail. Pourtant, nous devons admettre que l’apprentissage des milléniaux semble plus rapide. Ils ont tout à leur portée et sans attendre, ils « googlent » les informations désirées au point où la patience et la communication verbale doivent être réapprises. Car ils ne vous inviteront pas à les appeler, mais à les « twitter » ou les « texter ». Ils n’attendront pas un message sur le répondeur, ils voudront y répondre rapidement. Dans le prochain article, nous décortiquerons les problèmes probables liés à cette nouvelle génération de techno.
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