Le rapport de HEC Montréal sur la productivité et prospérité du Québec démontre que, malgré les croyances populaires, ce n’est pas en augmentant les heures travaillées annuellement que le Québec pourra rattraper le niveau de vie du reste du Canada et de l’OCDE.
Au Canada, c’est Terre-Neuve-et-Labrador qui a enregistré le nombre d’heures travaillées par emploi le plus élevé en 2016, avec une moyenne de 1 803 heures. Le Québec, quant à lui, a enregistré une moyenne de 1 651 heures. Pour rattraper Terre-Neuve-et-Labrador, les Québécois devraient alors travailler 152 heures de plus par année, ce qui équivaut à 4 semaines complètes de travail.
Malheureusement, ce n’est pas en augmentant l’intensité du travail que le Québec pourra augmenter drastiquement son niveau de vie. En effet, la richesse générée pour chacune des heures travaillées au Québec nous permettrait de dépasser seulement trois pays : la Nouvelle-Zélande, l’Italie et le Manitoba.
Si tous les Québécois actifs travaillaient 152 heures supplémentaires par année, le PIB de la province passerait de 47 443 $ à 51 802 $. Cette augmentation de 4 359 $ par habitant classerait le Québec bien loin de Terre-Neuve-et-Labrador, qui avait enregistré un PIB de 58 668 $ en 2016.
Si vous désirez en lire plus à ce sujet, vous pouvez lire l’article précédent sur la productivité stagnante du Québec.
Bilan 2017 de productivité et de prospérité au Québec de HEC Montréal, 4e partie.
Source : http://cpp.hec.ca/wp-content/uploads/2018/02/PP-2017-01.pdf