Bonjour, Mme Linda Valade,
Comment est venue l’idée de créer votre entreprise ?
J’ai travaillé pendant 25 ans avec la plus grande institution financière au Québec en développement des affaires. Parmi mes mandats, je devais former de nombreuses équipes de vente afin de les aider à atteindre leur objectif. Mes stratégies tournaient autour de la création de lien de confiance et les équipes que j’accompagnais se classaient constamment parmi les meilleures, peu importe leur niveau de performance au départ.
Cette réussite a insufflé en moi l’envie de me dévouer à 100 % à cette tâche d’accompagnement vers l’optimisation des communications humaines.
Pouvez-vous me donner un truc pour établir un lien de confiance ?
Comme enseignante en communication non verbale, je forme les gens à devenir conscient de leur propre communication non verbale. Par exemple, limiter les décrochages cognitifs, éviter certains non-dits qui peuvent avoir un impact négatif dans leur relation. Le meilleur conseil serait d’aligner le message verbal et l’intention, sinon une incohérence sera perceptible consciemment ou inconsciemment, mais dans les deux cas, elle affectera le niveau de confiance.
Nous croyons souvent à tort que nous savons cacher nos pensées. Tout ce que nous faisons est de les retenir verbalement, mais physiquement, le corps les communique.
En quelle année votre entreprise a-t-elle été créée ?
VERUM, mot latin signifiant VÉRITÉ pour création de liens authentiques, a été créé en 2013.
La recherche du nom VÉRUM a-t-elle été compliquée ou difficile ?
Non, ça a vraiment été un coup de cœur.
Que faites-vous exactement ?
J’accompagne les organisations et les professionnels afin de les aider à développer des liens de confiance en optimisant leurs communications. J’enseigne des stratégies cognitives en communication humaine, ainsi que la compréhension de la communication non verbale, tant la leur, que celle de leur interlocuteur. Mieux comprendre afin de mieux servir.
Vous avez sûrement plusieurs outils qui servent dans vos formations, en avez-vous développé vous-même ?
J’ai une formation en communication non verbale, enseignante diplômée en programmation neurolinguistique, et certifiée en technologie des préférences cérébrales en plus de 25 ans d’expérience en développement des affaires. Je continue d’étudier les neurosciences avec une sommité dans le domaine, monsieur David Lefrançois. Partant de mes acquis, j’ai développé des stratégies et des méthodologies purement « VÉRUM » en bâtissant mes propres outils.
Peut-on dire que vous avez une méthode unique ?
Oui, absolument.
Qu’est-ce qui distingue votre entreprise des autres ? Qu’est-ce qui vous distingue dans votre domaine ?
L’enseignement de la communication non verbale est souvent l’apprentissage d’un répertoire d’items corporels pour décrypter l’autre. Chez VERUM, en plus de montrer à nos clients à reconnaître les gestes, les postures et les micro-expressions, nous enseignons une méthodologie de décryptage et un protocole efficace afin d’éviter les erreurs fréquentes en lecture corporelle. Car lire le non-verbal ne se résume pas à une simple observation, qui serait de l’étiquetage.
Vous servez-vous de vidéos dans votre méthode d’enseignement ?
Oui, c’est un incontournable, puisque cela permet de nourrir la bibliothèque mentale.
Pourquoi devrais-je faire affaire avec vous ?
Aujourd’hui, avoir la connaissance ou un produit génial n’est plus suffisant. La transmission de mon expertise au sujet du langage non verbal permet à mes étudiants une autoévaluation et une meilleure compréhension de l’autre. Ce qui leur permet de créer des liens de confiance, terreaux fertiles à l’authenticité.
Quelle est la plus grande difficulté que vous avez rencontrée avec votre entreprise ?
Les fausses croyances. Les idées perçues.
Quelle est la plus grande difficulté que vous avez rencontrée en tant qu’entrepreneur ?
Les défis de croissance m’obligent à accepter de déléguer et par le fait même, obligent la création de partenariats. Ce qui, finalement, se passe très bien. Dans les faits, je craignais de ne plus être en contrôle, mais je réalise que la force d’une équipe est tout simplement libératrice d’un plus grand génie. Comme on dit : « Seul on va vite, mais ensemble on va plus loin. »
Dans le but de renseigner les lecteurs du Journal Action PME, pouvez-vous nous parler de ce que les partenariats apportent à votre entreprise ?
Bien sûr, les partenariats permettent de multiplier notre capacité de promotion, de vente et de visibilité au-delà de ce que nous pouvons faire seul. Pour garder une bonne croissance, je pense que ça devenait essentiel.
Quel est le plus grand défi pour votre entreprise à court terme ?
Développer le marché WEB, former les gens à distance dans toutes les langues.
Pourquoi est-ce un défi pour vous ?
Enseigner sur le Web exige une adaptation pédagogique. Comme je suis très exigeante à l’égard de mes formations, je veux que mes enseignements Web soient tout aussi efficaces qu’en salle. Alors, nous avons dû revoir tous les modules de formation et passer des jours de tournage en studio.
Bref, offrir un haut niveau de qualité Web demande beaucoup d’investissement de temps en préparation et en tournage.
Quel est le plus grand défi pour votre entreprise à long terme ?
Former la relève, sensibiliser les ministères de l’Éducation.
Qu’est-ce que ça vous apportera ?
M’investir auprès des jeunes afin de faciliter leurs communications serait ma façon de donner au suivant. J’aimerais que l’on puisse intégrer dans les programmes de parcours scolaire la communication non verbale, qui représente une part importante du message que nous transmettons.
Quel est votre plus grand défi en tant qu’entrepreneur à court terme ?
J’ai tellement d’idées que je voudrais développer en même temps, les semaines
sont toujours trop courtes.
Quel est votre plus grand défi en tant qu’entrepreneur à long terme ?
Vieillir, je voudrais travailler encore 100 ans !
Vous participez au CQAQ ; qu’est-ce que ça vous apporte
J’ai eu un gros coup de cœur quand j’ai animé ma première conférence pour le CQAQ, il y a 3 ans. Je considère que ces rassemblements sont extrêmement riches pour nous tous, les entrepreneurs. Au-delà de me sentir utile en y participant, j’ai la chance de faire la connaissance de plusieurs entrepreneurs qui partagent une réalité semblable à la mienne. Donc, depuis 3 ans, je m’implique chaque année un peu plus. L’an passé, j’ai animé le lancement annuel du RGAQ et lors du CQAQ 2017, en plus d’animer une conférence. Cette année, j’ajoute à ces 2 activités, l’animation d’un panel où je recevrai 3 personnalités importantes dans le monde des affaires, soit :
- Mme Marie Claude Boisvert, PVP Desjardins Entreprises,
- DC Sylvain Guimond
- M. Ray Jr Courtemanche, investisseur immobilier.
Nous nous questionnerons sur l’importance de l’authenticité en affaires, en 2018.
Décrivez-nous une journée typique pour vous.
Levée très tôt, exercices, selon les jours, soit j’anime des formations, soit je crée des contenus, rencontres clients ou partenaires. J’essaie de trouver un peu de temps pour l’écriture. Je voyage beaucoup en France pour le travail. À 17 h ma fille, Perle, entre de l’école, nous partageons un moment toutes les deux et hop ! les devoirs du collège et moi, je termine mes tâches cléricales.
Quel est le meilleur conseil que vous avez reçu ?
Mon coach m’a dit un jour : « en affaires, tu n’obtiens pas toujours ce que tu mérites, mais tu obtiens ce que tu négocies ! » J’ai alors créé une formation NÉGOCIER ! Pour mes clients !
Comment voyez-vous un entrepreneur à succès ?
Un entrepreneur à succès est, selon moi, un entrepreneur qui perdure, et pour cela, mieux vaut être un leader inspirant !
C’est quoi pour vous un leader inspirant ?
Un leader inspirant est reconnu par ses pairs pour sa vision et ses actions qui contribuent à améliorer le sort d’autrui. Le titre de leader inspirant, on ne se l’attribue pas, il nous est donné par la masse.
Quelle est votre vision d’avenir pour votre entreprise ? Qu’est-ce qui vous attend dans les 5 prochaines années ?
Je vais former plus de gens partout dans le monde et je vais travailler fort pour sensibiliser les ministères de l’Éducation afin d’enseigner aux enfants l’importance de la communication non verbale.
Les gouvernements sont souvent assez hermétiques aux nouvelles idées, comment allez-vous procéder pour les convaincre ?
Je sensibilise des gens influents, et le moment venu, nous pourrons collaborer pour le bien de nos jeunes. J’ai confiance que les gouvernements auront une écoute positive.
Merci beaucoup de votre temps Mme Valade et bon succès dans votre entreprise.