DEPUIS le démarrage de mon entreprise en gestion des ressources humaines en 2014, j’ai eu la surprise d’apprendre que la majorité des personnes (dont des travailleurs autonomes et des petites entreprises) n’avaient absolument aucune idée d’à quoi servait mon domaine. En fait, pour le nombre de fois qu’on m’a posé la question, j’ai décidé d’expliquer de manière simple la raison de l’existence des ressources humaines dans les organisations.
DE PRIME ABORD, nous devons comprendre que les ressources humaines ne font pas de la psychologie ou des relations humaines. Les ressources humaines sont comparables aux ressources matérielles. Ils sont nécessaires à la fabrication d’un produit et à la ressource financière essentielle pour financer l’entreprise dans ses activités.
Une gestion au services des humains
Donc, les ressources humaines représentent le service des humains dans l’ensemble des fonctions de l’organisation ou d’une PME. Nous ne sommes pas là pour faire de la thérapie au travail ; les psychologues en sont responsables. Si l’employé vit des problèmes de toxicologie ou d’alcool, le programme d’aide aux employés le prendra en charge.
OR, pour une raison quelconque, tout est confus pour plusieurs personnes en ce qui concerne le rôle primaire des ressources humaines. Nous sommes responsables de la gestion et de l’administration du travailleur dans une organisation. Notre but est de faire de la prévention en entreprise afin d’éviter des accidents (CNESST), des conflits qui dégénèrent (relations de travail) et des problèmes financiers causés par des comportements répréhensibles.
La gestion des ressources humaines et la prévention
En appliquant la prévention, nous nous donnons comme mission d’éviter :
- des enquêtes criminelles ou de négligence en SST;
- les relations de travail houleuses qui dégénèrent en conflit menant à des comportements dangereux et risqués envers l’organisation en général;
- des amendes salées des gouvernements pour des documents administratifs non complétés et remis au-delà des échéanciers;
- des coûts d’avocats substantiels pour des causes relativement négligées;
- surtout, la fermeture de l’organisation en raison d’erreurs de gestion.
CE DERNIER ÉLÉMENT est très important à retenir, car il ne faut qu’une seule personne pour faire tomber une entreprise. Que ce soit de la fraude financière, un acte criminel ou des gestes causant la mort, une seule personne peut aggraver la situation de l’organisation.
Vous en doutez ? Regardons au niveau international : il a fallu qu’un Tunisien s’enflamme devant son gouvernement pour drastiquement soulever la population; un Martin Luther King ou un Nelson Mandela pour changer le cours de l’histoire. Il en est de même dans une organisation. Un président influence la culture de son entreprise en transformation alimentaire.
Une mauvaise gestion, causée par l’absence de décideurs fixes, crée des esclandres dans une organisation en haute technologie. Une employée mal gérée qui altère négativement la vie et les relations de son milieu de travail peut faire fermer l’organisme à but non lucratif où elle travaille.
C’est ce qui allait arriver à un centre d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale, si cela n’avait été d’une intervenante avertie.
Un cas concret nuisible à une PME
UNE DE MES CLIENTES est directrice d’un centre à but non lucratif. Elle vivait des problèmes importants : une ancienne employée problématique tentait de réintégrer son travail. Pendant 10 ans, cette personne avait causé tellement d’harcèlement et de problèmes au centre que la fermeture devenait imminente si ce n’avait été du sauvetage de ma cliente.
Promptement et sans préavis, l’ancienne directrice ET le conseil d’administration de cette époque ont quitté leur poste en laissant le centre dans l’embarras. Ma cliente travaillait comme intervenante à cet endroit et savait que s’il n’y avait plus de CA l’organisme fermerait. Où iront les victimes ? Que deviendront-elles ? Et les employées dans tout cela ?
Grâce à sa force de caractère, elle a réussi à reconstituer un CA en 24 heures. Elle a pris le rôle de directrice malgré elle et a fait congédier l’employée à problématique. Depuis, ce cas est un éternel débat en cour.
L’IMPACT des employés est puissant.
Une négligence quelconque peut faire un esclandre dramatique. Ce qui justifie la présence de professionnels en gestion des ressources humaines dans une PME.
Nous appliquons les lois des codes criminel et civil, des trois (3) commissions (Commission de la santé et sécurité au travail, Commission de l’équité salariale et la Commission des normes du travail), la Charte des droits et libertés provinciale et fédérale, ainsi que celle de chacune des industries dans lesquelles les organisations opèrent leurs activités.
Notre rôle est d’assurer un encadrement à tous les niveaux hiérarchiques de l’entreprise; faire le lien avec les gouvernements et assurer un bon climat de travail selon les conditions dans lesquelles vivent les travailleurs.
Finalement, nous sommes la ressource pour les politiques et les procédures des disciplines (recrutement, relations de travail, SST, rémunération, formation, etc.) concernant les travailleurs dans l’ensemble de l’organisation. Pour ce faire, nous avons besoin d’une autorité fonctionnelle afin d’appliquer notre rôle. Nous sommes une partie intégrante des organisations et PME. Nous sommes présent pour vous aider avec la gestion des ressources humaines.
2 commentaires
Bonjour, je me permets de rebondir sur vos propos qui ne correspondent pas à la vision que j’ai des ressources humaines. Je travaille également dans ce domaine. Je pense que considérer les salariés comme des coûts plus ou moins importants pour l’entreprise n’est pas la bonne démarche. En effet, un salarié est avant tout un humain, avec ses problématiques et des comportements variables. Alors oui, il ne faut pas rentrer dans la psychologie, ce n’est pas notre métier. Toutefois, considérer les attentes, écouter nos collaborateurs c’est selon moi la clé pour déceler et anticiper les possibles failles qui pourraient impacter durablement l’entreprise. Il me semble que c’est la première chose à évaluer.
Bonjour, Madame, je suis d’accord avec vous. Par contre le Journal Action PME favorise la diffusion d’angles différents dans tous les sujets qui concerne les PME. Merci