Suite du premier article
LA GÉNÉRATION X (Née entre 1966 et 1980)
« Je fais ce que je veux comme je le peux. »
Les experts la perçoivent comme étant cynique et infidèle aux organisations, mais est-ce vraiment un choix ? Cette génération sandwich a connu les récessions, les premières coupes budgétaires, le libre-échange mondial, la perte d’emploi, les contrats à terme au lieu des permanences. Comment ne pas se sentir frustré devant tant de portes closes ? Lorsqu’une organisation coupait dans les postes, elle gardait les plus anciens.
Les jeunes X se retrouvaient sans emploi assez tôt. Dans les années 80, le taux de chômage était à son plus haut point*. Pour cette raison, ils ont évolué dans leur domaine sans obligatoirement être dans la même entreprise tout au long de leur carrière. Ils ont du respect pour la hiérarchie et aspirent à un équilibre entre le travail et la famille. Les X ont un fort sens d’adaptation, ils aiment mettre leurs connaissances au service d’une nouvelle organisation pour s’y surpasser.
Ils négocient leur salaire en fonction de leurs compétences et leur expérience. Pour les gérer, il faut être coopératif et reconnaître leur expertise. L’avantage du départ des baby-boomers, c’est que cette génération peut enfin accéder à des postes de gestion et à la stabilité d’emploi.
LA GÉNÉRATION Y (Née entre 1981 et 1999)
« Je fais ce que je veux comme je le veux. »
Que de commentaires à leur sujet ! Pourtant, c’est une génération qui a beaucoup de créativité et le sens de l’entrepreneuriat. On leur impose la responsabilité du changement vers une meilleure société. N’est-ce pas un peu trop demander ? Leur population est le triple des X.
Ils sont les enfants des baby-boomers. Leur éducation est basée sur l’absence des deux parents carriéristes (la clé au cou), des premières garderies, des divorces, des familles reconstituées, de l’ère technologique et de la mondialisation des marchés. Ils sont infidèles aux employeurs à cause des mises à pied des générations antérieures. Ces évènements les ont convaincus de se renouveler.
Ils sont très polyvalents dans les domaines qu’ils étudient : ils peuvent faire des études techniques en horticulture, un baccalauréat en génie et lancer une entreprise en recrutement. Pour eux, les possibilités sont nombreuses. Si une organisation refuse leurs demandes, ils n’ont pas peur de s’aventurer ailleurs. Pour les gérer, il faut une flexibilité d’horaire entre leur vie personnelle et professionnelle, ainsi que négocier leur salaire selon leurs compétences.
Car à leurs yeux, les compétences sont plus que transférables : elles sont la base de leur travail. Les gestionnaires ne sont pas des patrons, mais des coachs. Ils ont un fort sens d’adaptation et veulent faire partie du processus décisionnel. Pour les fidéliser, il faut répondre à leur besoin d’autonomie et garder en tête que le sentiment d’approbation de leurs collègues prime sur la gestion.
LA GÉNÉRATION Z (Née entre 2000 et aujourd’hui)
« Je veux, je veux, je veux ! »
Il y a beaucoup de débats sur cette génération parmi les experts. Selon certains d’entre eux, cette période inclut ceux nés à partir de 1995 à aujourd’hui et seraient des gens jouissant d’une surconsommation, des technologies intégrées dans leur vie et une gestion numérique. Cependant, plusieurs spécialistes en ressources humaines s’entendent pour dire que cette génération représente les Enfants du Millénium (2000 à aujourd’hui), alors les plus vieux auront 18 ans cette année.
Nous avons commencé à comprendre le style de gestion à adapter lors de leur venue sur le marché du travail. On peut tout de même remarquer les tendances de la technologie sur leur comportement : une communication accrue et très ouverte à l’apprentissage.
À chaque génération, il y a une résistance de la part des entreprises face aux changements, et c’est tout à fait normal. Quand les femmes ont accédé au marché du travail, c’était un choc pour les entreprises à prédominance masculine. Encore aujourd’hui, il y a des industries qui résistent contre l’envahisseur féminin, mais tôt ou tard, une adaptation va se faire.
Les générations amènent une nouvelle façon de travailler, de gérer, de communiquer, et c’est grâce à ces évolutions que nous pouvons apprécier la société actuelle : démocratique, socialiste et empreinte de liberté d’expression.
Alors, je vous pose une question : n’êtes-vous pas curieux des générations futures ? Soyons ouverts aux changements et préparons la place pour une gestion renouvelée dans les organisations.
Référence :
http://www.statcan.gc.ca/pub/71-222-x/2008001/sectionb/b-unemployment-chomage-age-fra.htm