Alors que les médias sociaux ont fait leur entrée fracassante en Bourse en 2012, ils se sont depuis dotés de nouvelles et multiples fonctionnalités. Tout cet apport d’argent neuf a ainsi permis à ces médias virtuels améliorés, et surtout à Facebook, de faire évoluer les marques à l’infini, de bâtir des communautés mondiales de consommateurs et d’entreprises, de maximiser la viralité ou l’atteinte mathématique maximale de tous les secteurs d’activités et de communiquer le tout pour un coût beaucoup plus abordable que les frais exorbitants toujours requis par les moyens traditionnels de communication.
Où en sommes-nous maintenant et à quoi devrait-on s’attendre des médias sociaux avec le déploiement universel de l’Intelligence Artificielle?
Nous sommes en 2018 et les cerveaux des experts de l’Intelligence Artificielle bouillonnent lorsqu’ils parlent du rôle actuel des médias sociaux et de leurs liens très proches avec les avancées de l’Intelligence Artificielle.
De multiples applications de l’IA, tant politiques, que sociales et scientifiques se déploient présentement à la vitesse grand V et parallèlement à l’évolution exponentielle des possibilités des médias sociaux. En raison de la contribution et de l’atteinte planétaire de ces derniers, l’Intelligence Artificielle progresse rapidement et à un point tel que ses capacités d’analyse prédictive nous offrent une occasion sans précédent de découper les internautes à l’infini, ou de micro-cibler les données générées par l’activité connectée, non seulement pour atteindre les clients en tant qu’individus via ces mêmes médias sociaux, mais aussi dans leur contexte en temps réel, en tant que consommateur, parent, homme d’affaires ou chercheur.
L’IA amènera donc rapidement l’atteinte des médias sociaux à un autre niveau plus profond d’analyse et de connaissance de tous les individus. Tout cela amènera-t-il des problèmes éthiques ? Il est fort à parier que oui.
Une publication internationale récente relatait ceci : « Cette intersection des médias sociaux et de l’IA a créé un point d’inflexion pour les spécialistes du marketing dans leur façon de penser à la gestion des campagnes et des marques. Dans la gestion de campagne, les « marketeurs » ont longtemps utilisé des études de marché pour segmenter les audiences en fonction de la démographie, des archétypes de travail ou du lieu.
Les limites des données et des opportunités de sensibilisation signifiaient que jusqu’à récemment, nous définissions une poignée de profils généraux comme cibles de marketing. Mais maintenant, la capacité de reconnaître les rôles et les comportements et le pouvoir de les catégoriser et de les façonner pour chaque individu à grande échelle prend l’immense pouvoir de l’analyse prédictive et de l’intelligence artificielle du monde des affaires au domaine personnel. Lorsqu’un « moment de l’individu » devient un segment riche en cibles, la gestion de campagne traditionnelle est inversée. Et ce n’est pas un rêve tiré par les cheveux. »
Des exemples similaires de recrutement et d’analyse exhaustive de nos données dites personnelles seront de plus en plus nombreux et les avis seront partagés : certains y verront une intrusion de plus dans nos vies privées déjà fortement (virtuellement) fichées ; d’autres vous diront que toutes ces données seront en grande partie utilisées de façon éthique et permettront ainsi à nos leaders de mieux comprendre les différents enjeux sociétaux actuels. Le tout sera donc une question d’interprétation, de bonne volonté et de morale. Mais nous devrons être vigilants !