Les diplômes ont une valeur, il va sans dire. Mais l’expérience acquise au fil des ans dans notre domaine professionnel vaut aussi son pesant d’or. Nos connaissances et nos qualités humaines développées durant notre carrière sont au cœur même de notre réussite.
Or, on se met souvent à en douter lorsqu’on nous offre une promotion ou des responsabilités plus élevées…
C’est le syndrome de l’imposteur, un indésirable qui entre dans la vie de la plupart des gens un jour ou l’autre. Il survient quand on se met à douter de soi, quand on se questionne sur ses compétences, ses aptitudes. Très déstabilisant, ce syndrome se présente sous plusieurs formes :
- On vous offre une nouvelle occasion, persuadé que vous possédez toutes les qualités nécessaires pour mener à bien ce projet. Plutôt qu’être pleinement enthousiaste et fier qu’on vous ait choisi pour ce nouveau défi, vous vous dites : « Suis-je vraiment apte à réussir? » Mais ne vous fait-on pas confiance en vous faisant cette offre ?
- On vous félicite sur votre réussite et vous vous contentez de répondre : « J’ai eu de la chance! » C’est comme si l’on vous complimentait sur votre nouveau manteau et que plutôt que de dire merci, vous répondiez : « Il était en solde. » Le seul mot à dire quand on fait l’éloge de votre travail est : merci. Apprenez à recevoir reconnaissance et gratification, sans les banaliser.
- On vous demande de faire une présentation. Vous maîtrisez très bien votre sujet. Le hic, c’est que vous devez vous adresser à des gens qui ont probablement fait plus d’études que vous dans un autre domaine. Vous êtes intimidé par leur niveau de scolarité ou leur hiérarchie et vous cherchez une excuse pour vous défiler, car vous craignez qu’on vous pose des questions dont vous ne connaissez pas les réponses.
Vous vous dites : « Ils vont s’apercevoir que je ne sais pas tout. » Si cela survient, c’est une excellente nouvelle, puisque cela signifie que vous êtes humain. Connaître toutes les réponses sur un sujet ne témoigne pas de notre intelligence. C’est la manière dont on va les trouver, la réflexion qu’on va susciter en exprimant le cheminement de notre pensée qui va faire la différence.
Pour en finir avec le syndrome de l’imposteur
La peur dit bien des choses… Elle exprime qu’on a à cœur de réussir, de satisfaire aux exigences, aux attentes des autres. Cela étant dit, il vaut mieux se concentrer sur notre désir que sur nos craintes. En mettant nos énergies et notre focus sur ce qu’on a envie de faire, soit réussir, on a plus de chance d’atteindre notre objectif.
Pour arrêter de nourrir vos peurs inutilement, voici quelques trucs :
- En vous rendant à votre rendez-vous d’affaires ou à votre présentation, écoutez de la musique que vous aimez et si vous pouvez, chantez à pleins poumons. Vous ferez ainsi taire votre hamster, qui est très doué pour vous inquiéter inutilement.
- Essayez de trouver quelque chose qui vous fait rire. L’important est de relaxer, car aucune situation ne mérite qu’on frôle la crise d’hyperventilation.
- Ayez une phrase parade qui vous aidera à reprendre le contrôle de vos émotions, à baisser votre niveau d’anxiété. Par exemple, lorsque vous commencez à douter de vos capacités, dites-vous aussitôt : « J’ai tout ce qu’il faut pour réussir. »
- Si vous avez reçu des lettres d’appréciation, de remerciement dans votre vie, il est temps de les sortir du tiroir et de les relire pour sentir la fierté et l’assurance vous habiter. Une bonne dose d’estime de soi vient à bout de bien des stress.
Et n’oubliez pas que vous être mortel et par le fait même, avez droit à l’erreur. L’une à ne pas commettre toutefois est de douter de vous. Si quelqu’un vous témoigne sa confiance, qu’il est persuadé que vous avez les compétences et les aptitudes nécessaires pour relever un défi, et que vous n’êtes pas convaincu d’en être capable, votre perception de vous-même est très possiblement erronée. Vous êtes atteint du syndrome de l’imposteur. Alors, mettez l’intrus à la porte et foncez.