Gestion de temps : misez sur la responsabilité !
Par Nathalie Bureau, spécialiste en gestion de temps
Cessez de mettre le blâme sur les autres. Si vous manquez de temps, ce n’est pas la faute des autres. Si vos enfants ne rangent pas leurs jouets, ce n’est pas leur faute. Vous ne les avez pas éduqués en ce sens.
Il est tellement facile de rejeter le blâme, de se déresponsabiliser. Je le vois au quotidien dans mon coaching auprès de gestionnaires et d’employés. Ce n’est jamais leur faute. Certains me trouvent un peu dure quand je réaligne leurs yeux vis-à-vis de leurs trous, sauf que sans cette prise de conscience, on ne peut progresser.
Pourquoi est-ce que je trimballe du travail à la maison le soir? Est-ce parce que mon patron m’en donne trop ou est-ce parce que je suis « victime » de la loi de Parkinson? Si je ne connais pas cette loi, j’en suis par conséquent inconscient. Et laissez-moi vous dire qu’elle est très insidieuse. Je vous l’explique, car elle changera votre façon de travailler au quotidien.
La loi de Parkinson dit ceci : « Tout travail tend à se dilater pour occuper le temps qui lui est imparti. » En d’autres termes, plus j’ai de temps pour réaliser une tâche, plus cette tâche prendra de temps. Ainsi, si je décrète que je prends l’avant-midi pour compléter une demande de subvention, il est fort probable que cette tâche occupera tout l’avant-midi.
Pourtant, peut-être vous est-il déjà arrivé de vous prendre un peu serré dans le temps et que vous avez réussi à compléter une demande de subvention semblable en deux heures seulement. C’est le même travail, sauf que le temps qu’on lui alloue n’est pas le même, alors notre cerveau et notre corps ne travaillent pas au même rythme.
Remarquez quand, à 16 heures, vous décidez d’apporter du travail à la maison en soirée, automatiquement, votre rythme ralentira. La loi de Parkinson agit. Soyez-en conscient et responsabilisez-vous face à celle-ci.
La gestion de temps reliée à la responsabilisation
Dans un autre ordre d’idée reliée à la responsabilisation, j’entends des gestionnaires me dire : « Ce n’est pas de ma faute s’il me remet toujours ses dossiers en retard! » Ce que je vais écrire vous fera peut-être mal, mais oui, c’est de votre faute. Vous tolérez qu’il vous remette ses documents en retard, tout comme un parent tolère de devoir répéter cinq fois avant que son enfant ne se mette en action.
La nature humaine est ainsi : on va étirer l’élastique tant qu’on le peut. Si vous consentez à laisser s’étirer votre propre élastique plus loin que ce que vous pouvez tolérer (en d’autres mots, ça vous irrite), eh bien, faites en sorte d’en raccourcir l’élasticité. Pour cela, il vous faut prendre vos responsabilités de gestionnaire et mettre le poing sur la table s’il le faut.
L’exemple ci-haut s’applique aussi aux employés en retard (qui ne finissent pas nécessairement plus tard pour compenser), ce qui gruge peut-être de la profitabilité dans votre entreprise. Vous êtes aussi responsable de cela…
En conclusion, je pourrais vous donner de très nombreux exemples où les gens ne prennent pas leurs responsabilités, ce qui nuit à l’entreprise et aux gens qui y travaillent. Par contre, j’arrive au constat que rien n’est plus efficace que le respect.
Le respect envers moi-même, ce que je peux ou veux tolérer ou non, le respect envers mes collègues qui sont punis dans leur travail par mon manque de responsabilisation et le respect envers mon entreprise dont la réputation s’en trouve immanquablement affectée.
Soyez responsable au quotidien! Tous, y compris vous-même, s’en porteront mieux!
Nathalie Bureau
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